Meurtre de Philippine : la bouleversante lettre de la première victime de Taha O.
« J’ai tout fait pour que ce qui m’est arrivé ne se répète pas. » La première victime de Taha O. a exprimé toute sa colère dans une lettre adressée à l’Agence France-Presse (AFP), dimanche 29 septembre. « J'ai porté plainte […], tenu bon au cours des deux ans d’enquête, d’instruction puis de procès, en me disant que ma démarche protégerait d’autres femmes », s’indigne-t-elle.
« Pourquoi le système pénitentiaire a-t-il failli à prévenir cette récidive ? Pourquoi n’a-t-on pas su arrêter cette escalade de la violence jusqu’au meurtre d’une jeune femme ? », s’interroge la rédactrice de la lettre, qui demande le « lancement d’une commission d’enquête » sur cette question de la récidive.
« Un vide insupportable »
Condamné en 2021 pour viol à l’encontre de cette femme, Taha O. a été libéré en juin 2024, « en fin de peine » selon le parquet de Paris. Quelques mois après, Philippine était tuée. « Je pense à Philippine et à sa famille, et je suis immensément triste. J’aimerais les réconforter, la réconforter, mais je ne fais face qu’au vide insupportable laissé par sa mort », déplore « la première victime de Taha O ».
Le corps de Philippine, étudiante de 19 ans à l’université Paris-Dauphine, a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, dans l’ouest parisien, samedi 21 septembre. Une information judiciaire a été ouverte pour viol et homicide. Taha O., Marocain âgé de 22 ans et déjà condamné en 2021 pour viol, en est le principal suspect. Interpellé en Suisse mardi, les autori...