Meurtre de Nadège Desnoix: 27 ans après les faits, un suspect en garde à vue

Des policiers de la police judiciaire. (Image d'illustration) - Denis Charlet
Des policiers de la police judiciaire. (Image d'illustration) - Denis Charlet

La science pourrait permettre de résoudre un "cold case", vingt-sept ans après les faits. Un homme a été placé en garde à vue ce mardi dans le cadre de l'enquête du meurtre de Nadège Desnoix, survenu en 1994, a appris BFMTV d'une source policière, confirmant ainsi une information du Parisien.

L'ADN d'un homme prélevé pour une affaire de violences conjugales en région parisienne pourrait correspondre à celui décelé sur la scène de crime, il y a presque trente ans, selon la police judiciaire de Creil et l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP). Les deux traces d'ADN ont pu être comparées grâce au FNAEG, le fichier national automatisé des empreintes génétiques.

Etranglée et poignardée

Le matin du 24 mai 1994, Nadège Desnoix, lycéenne de 17 ans, boit un café avec des amies. L'inquiétude de ses parents monte lorsqu'elle ne se présente pas en cours l'après-midi. L'adolescente est retrouvée morte le lendemain, sur un chemin de Château-Thierry, dans l'Aisne, qui relie le lycée de Nadège à celui de ses amies, vues plus tôt.

Son corps porte alors des marques de strangulation et au moins huit coups de couteau mais aucune trace d'agression sexuelle. Son cartable a été jeté dans la végétation environnante. Les investigations autour de ce crime sordide ne mènent nulle part. Pendant un temps, l'affaire fait même l'objet d'une enquête qui pourrait la rapprocher du tueur en série Michel Fourniret.

Un homme connu des services de police

Les nouvelles informations permettent donc de relancer les investigations, vingt-sept ans plus tard. Selon les informations du Parisien, l'homme actuellement en garde à vue est un quinquagénaire déjà connu des services de police, notamment pour des affaires d'enlèvement de mineurs. Effectivement, il figurait au fichier des délinquants sexuels (Fijais).

Se pose alors la question suivante: le suspect n'aurait-il pas pu être repéré avant par les services de police? D'après le Parisien, selon la procédure, l'ADN de cet homme de 55 ans aurait déjà dû être transmis au FNAEG.

Article original publié sur BFMTV.com