Meurtre de masse en Oregon : trois vérités américaines

Dix morts (dont le tireur) et sept blessés, c’est le bilan de la fusillade intervenue jeudi soir à l’université de Roseburg, dans l’Oregon. Il s’agit du 294e meurtre de masse (se produisant hors du domicile, faisant au moins 4 morts, sans compter le meurtrier) depuis le début de l’année aux Etats-Unis. De nombreuses idées reçues sont charriées par ces événements ; certaines d’entre elles sont vraies.

Il y a de plus en plus de meurtres de masse

Le site américain Mother Jones collecte des informations sur les meurtres de masse aux Etats-Unis. Entre 1982 et 2011, deux cents jours en moyenne séparaient les tueries étudiées par les chercheurs. Ce nombre descend à 64 de 2011 à 2014. Des calculs qui vont dans le même sens qu’une étude du FBI. Les causes de cette tendance à la hausse n’ont pas été étudiées.

Les armes à feu tuent beaucoup

Après la tuerie dans l’Oregon, Barack Obama a répété un argument déjà utilisé : les armes à feu tuent plus que le terrorisme. Le Washington Post, sans le contredire, relativise ces chiffres : de janvier à septembre 2015, on dénombre 9 948 morts liées aux armes à feu aux Etats-Unis ; à comparer avec les 18 liées au terrorisme en 2014, aux 32 719 victimes de la route en 2013 et aux quelque 590 000 que provoquera le cancer cette année.

Obama ne peut et ne fait pas grand-chose

Devant de tels drames, il ne peut que constater son impuissance. Quelques semaines après sa réélection, en 2012, un homme ouvrait le feu dans une école du Connecticut, tuant 20 enfants et 6 professeurs. «Nous allons prendre des mesures concrètes pour éviter d’autres tragédies comme celles-ci», promet-il alors. Ces réformes se sont heurtées aux parlementaires conservateurs et aux farouches partisans du deuxième amendement, portant sur le droit de détenir des armes à feu. Obama n’a pu que prendre quelques décrets. En juin 2015, après la tuerie dans l’église noire de Charleston, en Caroline du Sud, il tonnait : «A un moment, il faudra que notre pays reconnaisse que ce type de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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