Meurtre d’une femme trans à Paris : un rassemblement au Trocadéro en hommage à Géraldine
FÉMINICIDE - « Justice pour Géraldine ». Ce mardi 16 juillet au soir, sur la place parisienne du Trocadéro, des centaines de personnes se sont réunies en hommage à une femme trans, tuée le 9 juillet dans son appartement du XVIe arrondissement. La mère de la victime, Géraldine, a pris la parole devant la foule rassemblée.
Comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessous, des participants tenaient des roses blanches à la main ou des pancartes où pouvaient être lus des slogans tels que, « contre la transphobie d’État », « répression trans = régression sociale », « vos politiques nous tuent ».
Au Trocadéro à Paris, rassemblement d’hommage et pour la justice après le meurtre de Géraldine et Angelina.
La transphobie tue.
Cette violence doit cesser et ceux qui en sont auteurs doivent être jugés et condamnés.
🏳️⚧️ pic.twitter.com/ZYVLXZjCYY— Antoine Léaument 🇫🇷 (@ALeaument) July 16, 2024
« Ce sont des transféminicides ! »
Plus de 500 personnes sont présentes place du Trocadéro à Paris, pour un rassemblement de solidarité organisé par @acceptesst, @PASTTParis et @STRASS_Syndicat après les meurtres transphobes de Géraldine et Angelina. pic.twitter.com/DQKZ9VjjPs— Révolution Permanente (@RevPermanente) July 16, 2024
Les manifestants ont également scandé les noms des femmes trans victimes d’assassinats transphobes, dont ceux d’Angelina et Géraldine, toutes deux tuées il y a quelques jours, à Paris et Compiègne.
🏳️⚧️ Nous sommes présent.e.s ce soir au rassemblement Place du Trocadero, pour exprimer notre colère face aux assassinats transphobes, dont Angelina et Géraldine, toutes deux tuées il y a quelques jours, sont les deux dernières victimes en date pic.twitter.com/c8c05QvmRk
— Le Poing Levé Paris 1 (@PoingLeveP1) July 16, 2024
L’émotion de la mère de la victime
La mère de Géraldine, venue du Pérou, a d’ailleurs pris la parole, la voix brisée, devant les manifestants : « Géraldine s’est assumée en tant que femme dès dix ans. Je l’ai soutenue face à son père qui l’a exclue du domicile familial (...) Géraldine, tu pars de ce monde comme une martyr de la cause trans ». Avant d’ajouter : « c’était plus que ma fille, ma meilleure amie, ma confidente. »
La mère de Géraldine s'est déplacée du Pérou pour venir rendre mémoire à sa fille, assassinée le 9 juillet 2024 dans son appartemment. pic.twitter.com/qzxR0jy2pL
— Louise Bihan (@brouillonzero) July 16, 2024
Un homme de 22 ans, soupçonné d’avoir tué cette travailleuse du sexe péruvienne de 30 ans, a été mis en examen pour meurtre en raison de l’identité de genre et écroué, selon une source judiciaire.
Selon les premières déclarations du suspect, il l’aurait tuée après s’être rendu compte que la femme avec qui il avait pris rendez-vous était trans. Mais « ses déclarations sont assez évolutives et ce point devra être vérifié au cours des investigations », a souligné la source proche du dossier.
« En droit français, tuer une personne en raison de son genre est une circonstance aggravante, alors que l’auteur l’a utilisé pour sa défense, ce qui montre la transphobie », a jugé June Lucas, juriste de l’association Acceptess-T.
« Avec les JO, la répression du travail du sexe est plus importante que jamais. Ces politiques mettent en danger les travailleurs du sexe », a dénoncé de son côté Maud Royer, présidente de l’association « toutes des femmes ». Les participants au rassemblement ont d’ailleurs demandé l’abrogation de la loi de 2016 contre la prostitution.
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