La messagerie cryptée Telegram s'ouvre à la justice française
Deux semaines après l'interpellation en France et la mise en examen de Pavel Durov, le patron de Telegram, la messagerie en ligne change d'attitude face à la justice française. Pavel Durov est accusé d'être complice de délits et crimes commis via la plateforme, mais aussi de ne pas collaborer suffisamment dans des affaires de pédocriminalité ou d’apologie du terrorisme. Mais depuis ses déboires judiciaires, sa société semble ouvrir sa porte.
Telegram était connu pour son mutisme, la messagerie commence désormais à répondre à des réquisitions judiciaires. Selon les informations de nos confrères du quotidien Libération, la plateforme a donné suite à des demandes formulées par l’Office mineur de la police nationale et de la gendarmerie dans plusieurs enquêtes pénales.
Telegram aurait accepté de livrer des éléments pouvant permettre l'identification de suspects, notamment, dans des affaires de pédocriminalité. Les magistrats, qui s'étaient vu jusque-là claquer la porte au nez, pourraient ainsi relancer leurs investigations, impliquant la messagerie.
Telegram plus coopératif avec la justice française et belge
Un changement sensible de stratégie. Laure Beccuau, la procureure de Paris, étaient l'invité de la radio privée RTL ce mercredi 11 septembre. « Ce qui a fait nous intéresser à la plateforme Telegram, ça a été le fait que cette plateforme, lorsqu'elle était saisie pour un certain nombre de réquisitions, il n'y avait pas de retours à ses réquisitions. Elle ne réagissait pas. »