Le message d’Emmanuel Macron avant la marche contre l’antisémitsme (à laquelle il n’ira pas)

Emmanuel Macron, ici à l’Elysée à Paris, le 9 novembre 2023.
LUDOVIC MARIN / AFP Emmanuel Macron, ici à l’Elysée à Paris, le 9 novembre 2023.

POLITIQUE - Il ne s’était jusque-là pas exprimé sur la grande marche contre l’antisémitisme qui se déroulera ce dimanche à Paris.

L’Élysée a fait savoir ce vendredi 10 novembre qu’Emmanuel Macron « salue avec respect » ceux qui défileront, « un motif d’espérance », laissant entendre que le chef de l’État ne participera pas personnellement à la marche.

À l’initiative des présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher, celle-ci reliera dimanche le palais Bourbon et celui du Luxembourg, à partir de 15h, au départ de l’esplanade des Invalides.

Un important dispositif de sécurité sera déployé avec « plus de 3 000 policiers et gendarmes » ainsi que « des unités d’élite mobilisées », a indiqué ce vendredi sur BFMTV le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Près de 1 250 actes antisémites ont été recensés dans le pays selon les autorités depuis le début de la guerre déclenchée par les massacres du Hamas en Israël, le 7 octobre. « S’en prendre à un juif », « c’est toujours chercher à atteindre la République », a déclaré Emmanuel Macron qui doit s’adresser aux Français d’ici ce dimanche sur le sujet.

La présence à la marche parisienne de la Première ministre Élisabeth Borne, dont le père de confession juive a été déporté, a été confirmée.

Nicolas Sarkozy et François Hollande présents

Les ex-présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy, ainsi que d’anciens Premiers ministres défileront aussi.

De nombreux représentants des cultes seront présents, mais peu de musulmans, plusieurs organes regrettant que la marche se tienne « sans un mot sur l’islamophobie ».

« Ce n’est pas un rassemblement politique, ça n’est pas un meeting », a souligné la présidente de l’Assemblée. Le cortège de tête réunira ainsi des personnalités « incarnant » la République, mais « pas de chefs de parti », a précisé son entourage.

Depuis les premiers instants qui ont suivi son annonce, la marche parisienne suscite la controverse politique.

La présence annoncée de Marine Le Pen et du Rassemblement national, héritier d’un Front national à l’histoire marquée par l’antisémitisme, est fustigée par la gauche et embarrasse le camp présidentiel.

Les partis socialiste, communiste et écologiste y participeront bien, mais en mettant en place « un cordon républicain » pour ne pas se mêler à l’extrême droite dont des membres, comme Éric Zemmour et Marion Maréchal (Reconquête !), ont aussi annoncé leur présence.

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