Merkel et Poutine, partenaires particuliers
Visés par les critiques ou les menaces de Donald Trump, les deux leaders, aux relations ambivalentes mais pragmatiques, ont tout intérêt à s’entendre, notamment au sujet de la Syrie et du gaz russe, lors de leur rencontre de samedi soir.
Ils se connaissent très bien et ne se font pas confiance. Ils s’estiment autant qu’ils se craignent. Mais ils ont besoin l’un de l’autre. Comme toujours, la rencontre entre la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président russe, Vladimir Poutine, samedi soir au château de Meseberg dans le Brandebourg, promet de charrier son lot de paradoxes et d’incertitudes. Au menu des discussions, trois sujets de haute importance : la situation en Syrie, celle en Ukraine et le projet de gazoduc Nord Stream 2. Vendredi, lors d’une conférence de presse, la chancelière n’a pas caché les difficultés : «Il y aura des controverses et, bien sûr, des points sur lesquels nous pourrons réfléchir à la manière d’améliorer notre coopération». Et d’ajouter : «Le nombre de problèmes qui nous préoccupent […] est si grand qu’il est justifié d’être en dialogue permanent.»
Après une visite de Merkel en mai à Sotchi, c’est la première fois que les deux leaders se voient depuis les attaques inattendues de Donald Trump à l’égard de la chancelière, lors du sommet de l’Otan en juillet. Dans une tirade hostile dont il est désormais coutumier dès qu’il évoque l’Allemagne, le président américain accusait le pays d’être «complètement contrôlé par la Russie», utilisant même le terme de «prisonnier». L’Allemagne, estimait-il, «paie des milliards de dollars à la Russie pour ses approvisionnements en énergie et nous devons payer pour la protéger contre la Russie. Comment expliquer cela ? Ce n’est pas juste».»
«Promesses»
Une allusion claire au projet Nord Stream 2, gazoduc qui reliera dès 2019 la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique (lire ci-contre). Il prévoit d’acheminer 55 milliards de mètres cubes de gaz russe vers l’Europe par an - soit plus du double de ce (...)
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