Yahoo Actualités Une mère handicapée à 98 % après son accouchement, quels sont les risques de la péridurale ?
Depuis son troisième accouchement, cette femme de 40 ans est plongée dans un coma neurovégétatif.
En France, la péridurale est maintenant la norme pour de nombreuses femmes. Pour l'année 2021, 82,7 % des femmes ont eu recours à une analgésie péridurale pour leur accouchement. Pendant la grossesse, 26 % des femmes assurent ne pas vouloir de péridurale mais, finalement, elles sont 52 % à avoir reçu une analgésie péridurale en cours de travail d'après les chiffres de l'Inserm.
Si, dans la majorité des cas, la péridurale ne laisse aucune séquelle, dans certains cas, cet acte médical peut avoir des répercussions. Dans le Val-d'Oise, l’hôpital Simone-Veil, à Eaubonne est pointé du doigt par la famille d’une patiente. Cette dernière, aujourd'hui âgée de 40 ans, est plongée dans un coma neurovégétatif depuis le mois d'août 2019. Ce jour-là, la mère de famille se rend dans l'établissement pour donner naissance à son troisième enfant. Au début de l'accouchement, elle ne souhaite pas de péridurale mais change finalement d'avis car le travail stagne. Comme le raconte le site du Parisien, c'est un médecin stagiaire qui pose un cathéter sans être supervisé par un anesthésiste senior. La mère de famille fait un malaise et ne parvient plus à bouger ses bras et ses jambes.
Une erreur médicale
Le médecin stagiaire lui administre la deuxième dose du produit anesthésiant, le cœur de la patiente s'arrête. L'équipe médicale réalise une césarienne d'urgence, la petite fille s'en sort mais sa mère est victime d'un arrêt cardiaque. Son cerveau a été privé d’oxygène pendant 15 minutes, aujourd’hui elle est considérée comme handicapée à 98 %. Elle se trouve toujours dans une clinique à Taverny où elle est nourrie et oxygénée à travers des tubes. Des experts ont confirmé une erreur médicale. Ces derniers expliquent que le médecin stagiaire aurait enfoncé trop loin son aiguille pendant la pose de la péridurale.
La péridurale n'est pas un acte anodin, des complications peuvent survenir lors de la réalisation de l'anesthésie comme le détaille le site des Hôpitaux universitaires de Genève. Parmi les complications : des douleurs fugaces dans le dos ou les jambes, une chute de tension, des convulsions, des troubles respiratoires et cardiaques. "Ils surviennent en cas d’injection accidentelle de l’anesthésique local dans un vaisseau sanguin. Ils sont rares et immédiatement corrigés par des médicaments et une assistance respiratoire", explique le site HUG.
Après la pose de la péridurale, d'autres complications sont possibles : des maux de tête, des difficultés à uriner, un risque de chute à cause d'une perte de force musculaire, une infection au point d'entrée du cathéter, etc.
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