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Les mercenaires russes de Wagner publient leurs exécutions et recrutent sur TikTok

Le groupe armé a publié des centaines de vidéos violentes sur le réseau social, qui ont été vues plus d’un milliard de fois. Les mercenaires essayent aussi de recruter des utilisateurs.

C’est un rapport alarmant de NewsGuard, publié le 1er décembre 2022, qui le révèle : Wagner, le groupe de mercenaires russes connu pour sa violence, est sur TikTok. Le réseau social interdit pourtant toutes les représentations de violence, et ses utilisateurs russes ne peuvent officiellement plus rien publier depuis le mois de mars 2022.

Pourtant, des vidéos montrant Wagner à l’œuvre sont passées outre les systèmes de modération de TikTok. NewsGuard, une entreprise spécialisée dans l’analyse de la désinformation en ligne, a repéré des centaines de vidéos faisant l’apologie de Wagner et appelant à la violence contre les Ukrainiens. Elles comptabilisent en tout plus d’un milliard de vues

Une capture d’écran, réalisée par NewsGuard, d’une vidéo TikTok affichant en russe le texte suivant : “Mes amis m’ont demandé ce que je ferais si l’armée ukrainienne pénétrait d’un mètre en Russie”. Sur la droite, la même vidéo répond à la question avec une image d'une exécution de 2017 par le groupe Wagner. // Source : NewsGuard
Une capture d’écran, réalisée par NewsGuard, d’une vidéo TikTok affichant en russe le texte suivant : “Mes amis m’ont demandé ce que je ferais si l’armée ukrainienne pénétrait d’un mètre en Russie”. Sur la droite, la même vidéo répond à la question avec une image d'une exécution de 2017 par le groupe Wagner. // Source : NewsGuard

Des vidéos d’exécutions vues plus de 900 000 fois

Les vidéos trouvées par NewsGuard sont particulièrement macabres. Sur plusieurs d’entre elles, on peut voir ce qui s’apparente à l’exécution sommaire d’un mercenaire accusé d’avoir voulu déserter. Selon NewsGuard, un homme, « la tête collée à un mur de brique à l’aide de couches de scotch qui entourent son cou et son front » explique dans la vidéo qu’il est le point d’être « jugé ».

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