Mercedes ne veut pas de sanctions contre la Chine
Le constructeur allemand, par la voix de son président, considère que sanctionner la production chinoise aurait des répercutions néfastes à l’échelle mondiale.
Par la voix de sa présidente, Ursula von der Leyen, la Commission européenne a annoncé il y a quelques jours l’ouverture d’une enquête officielle sur les (très/trop) généreuses subventions publiques chinoises. L’enquête européenne, qui devrait durer environ neuf mois, pourrait finalement conduire à une augmentation des droits d’importation sur les véhicules chinois, suscitant de vives réactions de la part de Pékin, qui a qualifié cette démarche d’acte flagrant de protectionnisme. Les menaces de représailles n’ont pas tardé à être étendues à toute la production européenne, dépassant largement le cadre de la seule activité automobile.
Unité européenne fragmentée
Tandis que l’on pouvait imaginer les constructeurs européens heureux à la perspective de la protection rassurante d’un bouclier législatif, ce n’est absolument pas le cas. Les constructeurs seraient-ils tombés sur la tête ou n’auraient-ils pas conscience de la menace chinoise ? C’est bien plus complexe que cela.
Ola Källenius, le PDG de Mercedes-Benz, a exposé sa position lors d’une interview accordée à Bloomberg Television à New York. « L’ouverture des marchés est ce qui stimule la croissance et la création de richesse, a déclaré le dirigeant. Gardons les marchés ouverts et laissons les acteurs se battre librement. »