La mer Méditerranée est en surchauffe et ce n'est pas une bonne nouvelle
À 7 heures du matin, ce dimanche 24 juillet, la baignade était déjà trop chaude pour beaucoup de vacanciers sur la côte d'Alistro en Corse : 28,9 °C ! Quelques heures plus tard, une valeur record de 30,7 °C a été enregistrée à cet endroit, sur la côte orientale de la Corse. Sur la côte d'Azur, les températures atteignent aussi des niveaux exceptionnels, jusqu'à 28 °C. D'une manière générale, ces températures de l'eau sont supérieures de 4 à 6 °C aux moyennes de saison : à cette époque, les normales se situent en général autour de 23 à 25 °C dans la Grande bleue. La longue période de fortes chaleurs au sud-est, qui a débuté en juin, a été suivie d'une canicule persistante en juillet, avec des températures sur terre bien souvent comprises entre 35 et 38 °C tous les jours ; cette situation a donné lieu à une véritable surchauffe de la mer Méditerranée.
Les #FortesChaleurs du mois de juillet ont occasionné un réchauffement de la Méditerranée conséquent. La température de l'eau dépasse les 25°C et atteint même les 30°C certaines bouées entre les #Baleares et la #Sardaigne.
????Superposition TSM METOP + TSM mesurées sur les bouées. pic.twitter.com/0KCEO1pLJC— Ludovic Bernede (@LBMeteo) July 24, 2022
Un risque accru d'intempéries ces prochains mois
Cette anomalie a bien d'autres conséquences que celles qui touchent les plaisirs de la baignade. Au niveau de la biodiversité, certaines algues endémiques ne supportent pas ce coup de chaud et dépérissent déjà. La faune est également touchée, comme le précise l'université de Nice-Sophia-Antipolis : des poissons exotiques dangereux pour l'écosystème local arrivent de l'océan Indien vers la Méditerranée.
Mais un autre danger risque de se présenter après la rentrée : celui des épisodes cévenols et méditerranéens, avec de violentes pluies orageuses. La température élevée de l'eau est le facteur principal qui influence la puissance des intempéries automnales en Méditerranée.
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