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Menus de substitution : le grand écart entre Sarkozy et son soutien Estrosi

Nicolas Sarkozy et Christian Estrosi, le 22 août dans les Bouches-du-Rhône.

Le maire de Nice assure qu'il est d'accord avec Nicolas Sarkozy... lequel dit exactement l'inverse dans son livre

Le ralliement n’est pas toujours chose aisée. L’exercice exige parfois quelques contorsions, sans convaincre à coup sûr. Ce lundi matin, Christian Estrosi, l’ex-maire de Nice, était sur France Inter au micro de Léa Salamé qui le questionnait sur sa compatibilité avec la ligne de Nicolas Sarkozy, qu’il soutient aujourd’hui après l’avoir largement critiqué. Parmi les points abordés par Léa Salamé, celui des menus de substitution dans les cantines scolaires, qui oppose diamétralement les deux hommes.

Nicolas Sarkozy y est opposé. Comme on le lit dans son dernier livre, page 64 : «J’affirme que c’est maintenant à la République de défendre la liberté de chacun en imposant la même règle à tous. Ma position trouve les mêmes fondements s’agissant des menus de substitution. Habile facilité pour habiller un flagrant recul de nos principes. Ici encore, je comprends les bonnes intentions de nombre d’élus locaux. Je pense même que j’aurais peut-être défendu la même position si nous étions dans une situation "normale". Si des adolescents ne mangent pas de porc, pourquoi refuser un menu végétarien ou un repas de substitution? Soyons pragmatiques, ne dramatisons pas la situation, affirment certains. Mais l’argument tombe dans la situation de fortes tensions qui est la nôtre aujourd’hui et qui nécessite d’éviter à tout prix une propagation. Si l’on veut mettre son enfant à l’école de la République, on doit alors en adopter toutes les règles, les prescriptions, et les habitudes. Sinon, dans quelques années, nous nous retrouverons avec des tables réservées aux enfants musulmans ou juifs. L’application stricte de la règle me semble seule de nature à apaiser les esprits, et par-dessus tout à éviter que ceux qui malgré leurs origines voudraient consommer du porc ne soient stigmatisés. Ce qui serait particulièrement choquant.»

Christian Estrosi, lui, y est (...)

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