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Menaces de mort, insultes : comment la protection des élus est renforcée

Les violences envers les élus ont augmenté de 32 % en 2022, selon le ministère de l'Intérieur.   - Credit:NICOLAS GUYONNET / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Les violences envers les élus ont augmenté de 32 % en 2022, selon le ministère de l'Intérieur. - Credit:NICOLAS GUYONNET / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

« Vigilance accrue. » Le mot d'ordre de Gérald Darmanin tient en deux mots. Dans un télégramme récemment adressé au préfet de police de Paris, aux préfets, à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), au directeur général de la police nationale et à celui de la gendarmerie nationale – que nous avons pu nous procurer –, le ministre de l'Intérieur demande aux forces de sécurité d'être « entièrement mobilisées ». « Dans le cadre de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites, les élus, notamment les parlementaires, font parfois l'objet de menaces, d'outrages, d'injures ou encore d'actes de malveillance tels que des dégradations de biens », y est-il rappelé.

À LIRE AUSSIMais qui veut la peau de nos élus ?Par conséquent, les préfets, que Gérald Darmanin réunit très régulièrement en visioconférence, sont priés de conserver une relation étroite avec l'ensemble des élus. Le dispositif de surveillance des abords de permanences des parlementaires – et des domiciles de ces derniers, si nécessaire – est renforcé. Les patrouilles des policiers et des gendarmes peuvent être modifiées et une protection policière permanente peut être accordée à certains élus. Les domiciles et les permanences de certains députés doivent déjà, hélas, être surveillés.

Création d'un centre d'analyse et de lutte

Une cellule spécifique du ministère de l'Intérieur évalue les situations au cas par cas : en la matière, une mesure généraliste serait extrêmement difficile à met [...] Lire la suite