Menace d'immolation à La Poste: les grévistes en appellent à Bruno Le Maire

Bruno Le Maire

Des postiers grévistes des Hauts-de-Seine, en grève depuis 15 mois, en ont appelé mardi à leur ministre de tutelle, Bruno Le Maire, après la menace d'immolation de l'un d'entre eux et plusieurs gardes à vue. 

Des postiers grévistes des Hauts-de-Seine, en grève depuis 15 mois, en ont appelé mardi à leur ministre de tutelle, Bruno Le Maire, après la menace d'immolation de l'un d'entre eux et plusieurs gardes à vue, a appris l'AFP de sources concordantes. Un postier a menacé de s'immoler par le feu lundi matin au bureau de Poste de Levallois-Perret, devant lequel les grévistes du département étaient appelés à se rassembler, a expliqué à l'AFP Gaël Quirante, responsable de Sud Poste 92, syndicat majoritaire de la Poste dans les Hauts-de-Seine. Selon la police, l'homme "s'est enfermé dans un bureau avec des bidons d'essence" et en a "déversé sur lui-même", en menaçant de s'immoler par le feu, avant d'être pris en charge par le Samu et les pompiers et hospitalisé sans incident.

"Alors que sa candidature avait été retenue et qu'il devait débuter ses nouvelles fonctions de chef d’équipe dans une filiale de La Poste, Docapost, la direction de la Poste du 92 est intervenue auprès de cette filiale pour entraver cette réorientation", a expliqué M. Quirante. Interrogée par l'AFP, La Poste assure que seule la "baisse d'activité" au sein de cette filiale explique le changement de candidature, Docapost ayant "dû privilégier un recrutement interne". Plusieurs grévistes, dont M. Quirante, ont par ailleurs été placés en garde à vue dimanche pour une "trentaine d'heures", après avoir occupé le siège de La Poste dans le XVe arrondissement de Paris dans la nuit de vendredi à samedi. Aucune poursuite n'a cependant été engagée et ils sont ressortis "libres" et "sans convocation ultérieure", a précisé M. Quirante.

Selon la direction de La Poste ils ont "commis d'importantes dégradations, saccageant des bureaux et des équipements". Une accusation(...)


Lire la suite sur Paris Match