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Menacé de mort, le maire de La Baule déplore que les élus soient "à portée d'actes criminels"

Menacé de mort, le maire de La Baule déplore que les élus soient "à portée d'actes criminels"

"Quand vous avez un uniforme, une écharpe tricolore, une blouse, vous n'êtes plus protégés". Ce vendredi, au cours du conseil municipal de La Baule, le maire LR de la commune, Franck Louvrier, a dévoilé avoir reçu, début mai, un courrier de menaces de mort, adressé à son nom.

"C'est une lettre qui m'est parvenue à la mairie, qui faisait trois pages, sur lesquelles il y avait trois photos. Deux qui étaient la tête décapitée de Samuel Paty que j'avais jamais vue et une autre photo qui relatait le massacre du Bataclan, avec (écrit, NDLR) en dessous 'la prochaine fois à La Baule?'", a détaillé l'édile, invité de BFMTV ce samedi.

"Cette violence qui ne fait qu'augmenter est préoccupante"

L'élu confie s'être "interrogé sur le fait ou non de dévoiler" les faits. "Je pense que mon devoir est de lutter contre de telles ignominies dans la transparence", a-t-il expliqué. "Ce climat et cette violence qui ne fait qu'augmenter est préoccupant, c'est important qu'on le mette dans la lumière", a-t-il ajouté, évoquant notamment les menaces qui ont poussé le maire de Saint-Brévin, commune située à proximité de La Baule (Loire-Atlantique), à la démission.

"On disait que les élus étaient 'à portée de baffes', maintenant nous sommes à portée d'actes criminels", a déploré Franck Louvrier, "cette dérive de la violence est réelle et il faut sanctionner très fortement de tels comportements".

Selon lui, les maires doivent être des "vigies permanentes", pour "continuer à protéger nos concitoyens".

Une enquête ouverte

Après avoir reçu cette lettre de menaces, le maire a immédiatement informé la police. "Le préfet, le sous-préfet et la procureure de la République de Saint-Nazaire se sont saisis de l'affaire et ont diligenté la police judiciaire de Nantes", a-t-il détaillé. L'enquête est toujours en cours, selon lui.

Franck Louvrier a reçu de nombreux messages de soutien, dont celui de Renaud Muselier, président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur sur Twitter. "Il n'y a pas de place en République pour les menaces de mort", écrit-il, dénonçant des propos "abjectes".

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune lui a également apporté son "plein soutien" "face à d'innombrables menaces", dans un message publié sur le même réseau social.

Article original publié sur BFMTV.com