Les membres de la Convention de Berne approuvent la baisse de protection du loup

Le Comité permanent de la Convention de Berne accepte que le loup passe d'espèce protégée à espèce strictement protégée.

Le Comité permanent de la Convention de Berne a approuvé la proposition de l'Union européenne concernant la modification du statut de protection de l'espèce Canis lupus.

Le Comité permanent de la Convention de Berne a finalement donné raison à la proposition de l'Union européenne. Celle-ci prévoit d'abaisser le statut de protection du loup de "strictement protégé" à "espèce protégée".

Comment cette décision a-t-elle été prise ?

Les Etats membres de l'Union européenne ont donné leur feu vert le 25 septembre 2024 pour abaisser le statut de protection du loup, allant dans le sens des éleveurs malgré la levée de boucliers des associations environnementales. L'UE voulait passer à une protection moindre qui permettrait d'éliminer plus facilement les loups quand ils sont jugés trop nombreux dans certaines régions.

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La proposition avait recueilli une majorité qualifiée à Bruxelles lors d'une réunion entre les représentants permanents auprès de l'Union (Coreper), grâce au soutien d'une quinzaine d'Etats, dont la France et l'Allemagne, selon des sources diplomatiques. Mais il ne s'agissait alors que d'une étape : cette proposition devait encore être approuvée au sein de la Convention de Berne. C'est cette étape qui a été franchie le 3 décembre.

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Comment va évoluer la situation du loup ?

"La modification entrera en vigueur dans trois mois, sauf si au moins un tiers des Parties à la Convention de Berne (17) s’y oppose, auquel cas elle ne prendra pas effet, expliquait le 3 décembre, dans un communiqué, le Conseil de l'Europe. Si moins d’un tiers des Parties s’y oppose, la décision entrera en vigueur uniquement pour les Parties qui n’ont pas formulé d’objections".

"On ne pourra pas se mettre à chasser le loup sans aucun cadre, mais un déclassement permettrait de généraliser la possibilité de tirer et de tuer des loups, selon des règles qui devront être déterminées nationalement", récapitulait auprès de l'AFP le directeur des programmes de WWF-France, Yann Laurans, avant que le verdict ne soit rendu. La législation européenne doit maintenant être modifiée en conséquence.

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