Dès son lancement, en 2019, « The Morning Show » a un atout essentiel : réunir Jennifer Aniston et Reese Witherspoon. L’occasion pour les deux actrices de se retrouver plus de vingt ans après avoir joué les sœurs Green dans « Friends ». La première est Alex Levy, la présentatrice vedette de la matinale la plus regardée du petit écran aux États-Unis, « The Morning Show » (inspiré du « Today Show »), qu’elle présente avec Mitch Kessler (Steve Carell). La seconde, Bradley Jackson, est journaliste pour une télévision locale. Les deux femmes se rencontrent à la suite d’un scandale d’agressions sexuelles intervenues au sein de la chaîne UBA. De façon assez habile, la première saison analyse les conséquences du mouvement #MeToo. Plus imparfaite, la saison 2 a tout de même satisfait les fans des deux héroïnes que nous sommes. Actuellement en tournage, la saison 3 bénéficie d’une nouvelle recrue de rêve : Jon Hamm alias Don Draper de « Mad Men ». On a hâte. - Pauline Weiss

Alors qu’il aspire à changer d’air, Ted Lasso (Jason Sudeikis), entraîneur de football américain moustachu à l’accent du Kansas très prononcé, est, à la surprise générale, recruté pour prendre la tête du « AFC Richmond », une équipe de football en Angleterre. Alors, bien sûr, Ted n’y connaît presque rien au ballon rond. Mais le coach a quelque chose que les autres n’ont pas : un optimisme à toute épreuve. Son éternelle joie de vivre, il va tenter de la transmettre à ses joueurs. Son but ? Remonter le moral des troupes et aider le club à se maintenir en première division. On croyait tomber sur une énième comédie dopée à la testostérone, où les protagonistes usent et abusent de blagues grasses et sans saveur…On s’est planté sur toute la ligne. Au-delà des terrains de foot et des vestiaires, « Ted Lasso », série déjà récompensée aux Golden Globes et aux Emmy Awards, nous parle surtout, avec une certaine maestria, de bienveillance et de résilience. Un shoot de good vibes bienvenu, à l’heure où la fiction a plutôt tendance à s’intéresser aux tueurs en série et aux tréfonds de l’âme humaine. - Tanneguy de Kerpoisson

Si vous avez envie de prendre de la hauteur : cette série est faite pour vous ! Le décor est posé dès le début : et si l’Union soviétique avait posé en premier le pied sur la Lune avant les Etats-Unis ? Dans cette uchronie, les personnages attachants et complexes sont mêlés aux enjeux géopolitiques entre les deux grandes puissances. Derrière la course effrénée de la conquête spatiale, le réalisateur Ron Moore a façonné des personnages dans lesquelles il est facile de se reconnaître - même si vous n’êtes pas astronaute - puisqu’il s’attache d’abord aux humains et aux conséquences de leurs décisions. Si la salle de contrôle de la NASA n’est pas le paysage le plus sexy, la tension et les dialogues qui s’y cachent valent le détour. Coup de cœur surtout pour les femmes qui jouent un rôle primordial dans la série (pas de spoiler : mais sans Molly, la série ne serait clairement pas la même). - Auriane Guérithault

Si vous êtes fan de romans policiers, la série « Truth Be Told » est faite pour vous. Plongez dans l’univers des podcasts d’affaires criminelles en suivant saison après saison la piquante journaliste Poppy Parnell – incarnée par l’exceptionnelle Octavia Spencer – qui enquête sur des dossiers non résolus. Pugnace, elle risque sa vie sans hésiter pour faire éclater la vérité et la justice. Une femme inspirante avec sa part d’ombre. À ses côtés, un casting qui vaut le détour : Ron Cephas Jones (« This Is Us »), Mekhi Phifer (« 8 Miles ») ou encore, celle que l’on ne présente plus, Kate Hudson. Bien plus qu’un thriller, la série pose aussi de véritable question sur les origines, le racisme et l’ambition. La saison 3 est diffusée depuis le 20 janvier avec un nouvel épisode tous les vendredis. - Coraline Brouez

C’est l’une des plus belles découvertes de l’année 2022. Portée par Adam Scott (« Parks and Recreation », « Party Down ») et de nombreuses pointures du petit écran et du cinéma américain (John Turturro, Christopher Walken, Patricia Arquette…) « Severance » ne ressemble à aucune autre série. Produit par Ben Stiller, le thriller de science-fiction nous embarque presque dans un huis clos au cœur de Lumon Industries et ouvre une réflexion sur le monde du travail et la frontière existant (ou non) avec la vie privée. Ici, les employés entament chaque matin un processus de dissociation (« severance », en anglais). Une technique dont beaucoup rêveraient, permettant d’oublier ses souvenirs de sa vie privée en arrivant au bureau, et l’inverse le soir. Mais il s’avère finalement que la vie robotisée et aseptisée a de nombreux défauts. Après une fin de saison remarquable, une suite a été confirmée par Apple TV+. En attendant, on réécoute la musique hypnotique de Theodore Shapiro. - Pauline Weiss

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« Bad Sisters », c’est la comédie noire de la rentrée. Elle raconte l’histoire des sœurs Garvey, Eva, Ursula, Bibi, Becka et Grace. Un clan de cinq femmes très proches mais très différentes, qui ont grandi sans leurs parents dans une petite ville d’Irlande. La série s’ouvre sur la mort et l’enterrement du mari de Grace, JP. La compagnie d’assurance de ce dernier ouvre une enquête, convaincue que les sœurs y sont pour quelque chose. Au fur et à mesure, on découvre que chacune d’entre elles avait au moins une bonne raison de tuer leur beau-frère, qui s’avère être cruel, abusif et pervers. Un personnage très crispant qu’on adore détester. Mais qui a vraiment fait le coup ? Il faudra attendre le 10e épisode de cette série haletante pour le savoir. - Chloé Baïze

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