Publicité

Meeting de Zemmour: d'après son président, SOS Racisme ne "cherchait absolument pas" à créer des incidents

Le président de SOS Racisme Dominique Sopo sur le plateau de BFMTV - BFMTV
Le président de SOS Racisme Dominique Sopo sur le plateau de BFMTV - BFMTV

876450610001_6285420803001

"Non au racisme." Ce dimanche, douze militants de l'association SOS Racisme, qui s'étaient levés en portant des t-shirts dévoilant, lettre par lettre, ce message ont été violemment agressés par des soutiens d'Éric Zemmour lors de son premier meeting de campagne à Villepinte.

Les images montrent notamment des militants pro-Zemmour infligeant des coups de poing et jetant des chaises aux membres de SOS Racisme, dont certains sont à terre.

"Pendant que le candidat est en train d'expliquer qu'il est injuste qu'on le qualifie de raciste et qu'il n'est pas misogyne", à l'arrière de la salle "le fait de dire 'non au racisme' déclenche apparemment des violences extrêmes", dénonce le président de SOS Racisme Dominique Sopo sur notre antenne.

"On n'avait pas anticipé d'être sauvagement agressés"

Accusé de provocation par des membres de l'équipe de campagne d'Éric Zemmour mais aussi par la candidate LR Valérie Pécresse, le député LR Éric Ciotti, le président LR du Sénat Gérard Larcher et le porte-parole du RN Sébastien Chenu, il rappelle qu'il s'agissait "évidemment d'une action non-violente", ce que confirment nos journalistes présents sur place.

"Cette action n'était pas du tout à proximité de la scène mais vers le fond de la salle", décrypte Dominique Sopo. Les militants ne "cherchaient absolument pas" à provoquer des incidents, assure-t-il. Les militants "étaient à proximité des caméras non pas tant pour être filmés, même si ça nous intéresse, mais parce qu'en fait lorsqu'il y a des caméras normalement, c'est protecteur", explique aussi Dominique Sopo.

Sylia, la jeune militante anti-raciste qui était apparue sur nos caméras à sa sortie du meeting, le visage ensanglanté, confirme: "on voulait que notre action soit vue mais on s'était mis à proximité des caméras parce qu'on avait anticipé qu'on puisse être bousculés (...) mais on avait pas anticipé le fait d'être sauvagement agressés, ce qui s'est finalement passé".

Le service d'ordre de Zemmour remercie les agresseurs

"On n'avait pas anticipé de se retrouver au sol, en sang sans savoir comment sortir de la foule", relate-t-elle sur notre plateau. Elle juge aussi avoir eu de la "chance" de prendre "rapidement une chaise dans la figure" car son visage couvert de sang a "effrayé les militants" et l'a "préservée de prendre davantage de coups" contrairement à plusieurs de ses camarades.

Après l'exfiltration des militants de SOS Racisme, un membre du service d'ordre d'Éric Zemmour a félicité les coupables de violences. "Ça fait plaisir de voir qu'on peut compter sur vous, merci d'être là", a lancé cet homme aux agresseurs. Il les a ensuite invités à revenir dans le meeting.

876450610001_6285418202001 "On voit bien la violence que draine derrière lui Éric Zemmour à travers ses discours et les personnes qui se reconnaissent en lui", tance Dominique Sopo. "On est face à des personnes qui ne sont même pas capables de se contenir tellement elles sont ivres de haine", fustige le président de SOS Racisme qui assure que les personnes ayant frappé les militants anti-racistes "auront à répondre devant la justice".

Article original publié sur BFMTV.com