Mediaset prévient Vivendi qu'il ne renoncera pas à un dédommagement

MEDIASET PRÉVIENT VIVENDI QU'IL NE RENONCERA PAS À UN DÉDOMMAGEMENT

MILAN (Reuters) - Mediaset, le premier groupe de télévision privé italien contrôlé par la famille de Silvio Berlusconi, s'est dit prêt mercredi à enterrer une querelle de longue date avec Vivendi, mais "sans renoncer à une compensation".

Mediaset et Vivendi, son deuxième actionnaire, sont brouillés depuis que le français a fait capoter en 2016 le projet censé le conduire à racheter les activités de télévision payante de l'italien.

Cette brouille s'est aggravée l'an dernier lorsque Mediaset a voulu fusionner ses activités italiennes et espagnoles au sein d'une holding de droit néerlandais dans le but de conclure de nouvelles alliances à l'échelle européenne. Le projet a suscité l'opposition de Vivendi, selon lequel sa structure aurait pour conséquence de renforcer le contrôle des Berlusconi, et la justice espagnole a obligé le groupe italien à le suspendre.

Dans une lettre adressée aux administrateurs de Mediaset, Vivendi a demandé une rencontre avec les dirigeants du groupe pour débattre d'un accord susceptible de mettre fin au différend, a-t-on appris mardi de trois sources proches du dossier.

Dans un communiqué diffusé mercredi, Mediaset précise que Vivendi a proposé que les deux parties abandonnent toutes leurs actions en justice, y compris les demandes de dédommagement.

"Mediaset est prêt à examiner toute proposition concrète dans l'intérêt de tous les actionnaires du groupe, sans renoncer à une compensation", répond le groupe italien.

Après l'échec du projet d'alliance dans la télévision payante en 2016, Vivendi a porté sa participation dans Mediaset à 29%, une démarché jugée hostile par ce dernier. Le dossier est depuis entre les mains de la justice italienne et aucune tentative d'accord amiable sur ce point n'a abouti à ce jour.

(Elvira Pollina, version française Marc Angrand et Jean-Stéphane Brosse, édité par Nicolas Delame)