Médecin, elle est agressée suite à une question sur le vaccin contre le Covid-19

Trois hommes ont agressé une médecin pour une mention sur le Covid-19 - Getty Images/EyeEm

Ce lundi 22 novembre, une médecin a été agressée par trois hommes au sein de son cabinet à Orléans. Sa “faute” : avoir mentionné dans le dossier médical d’une patiente que celle-ci préférait attendre pour recevoir sa troisième dose de vaccin contre le Covid-19.

Une réaction violente et totalement disproportionnée dans le département du Loiret. Trois hommes ont agressé une médecin installée dans le quartier de l’Argonne à Orléans, rapporte La République du Centre. Les agresseurs lui reprochaient d’avoir noté dans le dossier médical d’une patiente - la mère de l’un d’entre eux - qu’elle préférait attendre pour recevoir sa troisième dose de vaccin contre le Covid-19.

Tout commence par une simple consultation médicale. Ce matin-là, une professionnelle de santé reçoit une patiente diabétique âgée d’une soixantaine d’années et lui demande si elle prévoit de recevoir une troisième dose, comme l'encouragent les autorités. La sexagénaire dit préférer attendre un peu et la médecin lui indique qu’elle le mentionne dans son dossier médical. Ce qu’elle est légalement obligée de faire, au cas où la patiente serait opérée ou serait prise en charge aux urgences. C’est là que les choses dégénèrent.

Une crise d’hystérie et une agression

La patiente demande en effet à la médecin de ne pas mentionner ce point mais la professionnelle de santé refuse. Visiblement très affectée, la sexagénaire entre alors dans une véritable crise d’hystérie, sans que cela ne change quoi que ce soit. La patiente quitte finalement le cabinet. Quelques heures plus tard, trois hommes fous de rage se présentent au cabinet médical et hurlent sur la secrétaire complètement désemparée. Ils partent et reviennent quelques minutes plus tard encore plus en colère. "Je les entendais hurler, cogner contre des portes et des murs et dire qu'ils allaient me montrer, m'apprendre les choses, en m'exhortant à ouvrir la porte. J'étais tétanisée. Nous avons prévenu la police, qui s'est déplacée et a calmé les choses", raconte la médecin à nos confrères de La République du Centre.

Cet incident violent est le second à se dérouler dans ce cabinet en trois ans. Un phénomène qui, selon le Conseil départemental de l’Ordre des Médecins, serait de plus en plus courant. La victime n’a pourtant pas pu porter plainte car son agression n’aurait pas été assez caractérisée.

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