Le mec plus ultra de l’allure

La salve de défilés parisiens qui s’est close dimanche soir a confirmé l’évolution du vestiaire de l’homme vers toujours plus de qualité, de diversité et de partis pris.

A l’heure où ces pages partaient à l’imprimerie avait lieu un des défilés les plus attendus de cette salve automne-hiver 2019-2020, son clou : Celine par Hedi Slimane. Soit la toute première collection homme de la marque, qui plus est conçue par le wunderkind de la mode qui a fait son retour aux affaires en octobre, pour le prêt-à-porter féminin de Celine. La presse anglo-saxonne avait laminé ses oiseaux de nuit adulescents, estimant que Slimane aurait haché menu l’image noble d’une femme forte installée par Phoebe Philo et œuvré à rebours de l’évolution post-MeToo. «Hedi fait du Hedi», avaient renvoyé ses partisans et la presse française. Une certitude : Slimane demeure une promesse de parti pris fort, de haut niveau, de signature à nulle autre pareille. Tant mieux, c’est précisément le mouvement qui dope le prêt-à-porter hommes ces dernières années. Si bien que le vestiaire masculin est devenu aussi intéressant (voire plus) que le féminin, foisonnant après avoir longtemps été binaire, partagé entre le classicisme et le cool.

L’omniprésence du «tailoring»

Autrefois synonyme de tradition «à papa», rigide et empesée, la qualité «couture» liée à l’art du costume s’est démocratisée, irrigue désormais jusqu’aux propositions les plus trendy. C’est notamment le cas chez Vuitton où officie Virgil Abloh, disciple de Kanye West et oracle du moment car comme doué d’un sens inné pour capter l’époque et la remixer dans le vêtement. Placée sous le signe du king de la pop Michael Jackson et présentée comme à son habitude en présence d’un gros contingent de rappeurs (et de weed), sa collection abonde en costumes à la fois ultra-luxueux et ultracontemporains, avec leurs détails bien d’époque (les épaules XXL, les pantalons fluides jusqu’à baggy, les grosses poches, la banane portée sur le torse), et cette audace du (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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