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May défend son "livre blanc" sur le Brexit

La Première ministre britannique Theresa May a prévenu dimanche les membres du Parti conservateur qu'il n'y aurait pas de Brexit du tout si ces derniers ne soutenaient pas son plan pour maintenir des relations commerciales aussi étroites que possible avec l'Union européenne. /Photo prise le 15 juillet 2018/REUTERS/Peter Nicholls

LONDRES (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May a prévenu dimanche les membres du Parti conservateur qu'il n'y aurait pas de Brexit du tout si ces derniers ne soutenaient pas son plan pour maintenir des relations commerciales aussi étroites que possible avec l'Union européenne.

"Mon message au pays ce week-end est simple : il ne faut pas perdre de vue l'objectif. Sinon, nous risquons de finir sans aucun (accord de) Brexit", écrit-elle sur Facebook.

En faisant le lien avec l'avenir du Brexit et sa propre survie à la tête du gouvernement britannique, Theresa May montre à quel point sa position est précaire, notamment après les critiques ouvertes de Donald Trump sur sa gestion du Brexit lors de sa visite au Royaume-Uni.

Alors qu'il reste neuf mois aux Britanniques avant de quitter l'UE, le pays tout entier est divisé sur la question du Brexit.

Publié jeudi, le "livre blanc" présentant le plan du gouvernement britannique pour le Brexit prévoit la négociation d'une "zone de libre-échange pour les marchandises" qui permettrait au Royaume-Uni d'avoir un "règlement commun pour tous les biens" dans un territoire douanier commun. Cela permettrait au Royaume-Uni de fixer ses propres droits de douane et de conclure de nouveaux accords de libre-échange.

Dans une tribune au Mail on Sunday, Theresa May assure que la Grande-Bretagne adopterait une position ferme lors du prochain cycle de négociations avec l'UE.

"Certaines personnes ont demandé si notre accord sur le Brexit était juste un point de départ à partir duquel nous allions régresser. Je vais être claire : notre accord sur le Brexit n'est pas une longue liste de souhaits dans laquelle les négociateurs peuvent piocher", écrit-elle. "C'est un projet complet avec un ensemble de conclusions non négociables."

La Première ministre sort d'une semaine agitée après les démissions lundi des ministres des Affaires étrangères et du Brexit, Boris Johnson et David Davis, mécontents du plan de sortie de l'Union européenne qui prévoit le maintien de liens commerciaux à leurs yeux trop étroits avec l'UE.

Theresa May a cherché avec le "livre blanc" à satisfaire à la fois les demandes des entreprises, des partisans du Brexit, des électeurs favorables à l'UE et de Bruxelles.

Certains responsables de l'UE considèrent le document comme une simple base de travail.

Les députés pro-Brexit vont utiliser un débat lundi sur les lois douanières pour tenter de contraindre Theresa May à durcir les positions de son "livre blanc".

Parallèlement, des députés europhiles vont réclamer mardi, lors d'un débat sur le commerce des liens plus forts avec bloc communautaire.

(Guy Gaulconbridge, William James et James Davey, Jean Terzian et Arthur Connan pour le service français)