Une “mauvaise nouvelle” de plus pour Marine Le Pen, sous le coup d’une enquête sur sa campagne de 2022
“Mauvaise nouvelle pour Marine Le Pen : non seulement le Rassemblement National n’est arrivé qu’en troisième position aux législatives, mais voilà qu’il attire l’attention du parquet de Paris”, écrit la Süddeutsche Zeitung.
Une information judiciaire a en effet été ouverte le 2 juillet concernant des soupçons de financement illicite de la campagne présidentielle de 2022 de la candidate d’extrême droite, comme l’a révélé BFMTV mardi 9 juillet.
L’enquête fait suite à un signalement de 2023 de la part de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Elle devra maintenant faire la lumière sur les chefs suivants : prêt d’une personne morale à un candidat en campagne électorale, acceptation par un candidat en campagne de prêt d’une personne morale, détournement de biens par des personnes exerçant une fonction publique, faux et usage de faux ainsi qu’escroquerie commise au préjudice d’une personne publique.
Pour Marine Le Pen, le coup est d’autant plus dur qu’il survient après une cuisante défaite au deuxième tour des élections législatives. “Il y a quelques jours à peine, Le Pen se voyait au gouvernement, avance le quotidien italien La Repubblica, et aujourd’hui elle a de nouveau des ennuis avec la justice”.
La France est coutumière de genre d’affaires dans le milieu politique. “Des procédures du même type ont déjà été ouvertes par le passé, retrace le journal italien. Beaucoup se souviennent notamment de l’enquête sur la campagne électorale de Nicolas Sarkozy.”
Condamnations et procès à venir
Marine Le Pen et son parti n’en sont d’ailleurs pas à leur première affaire judiciaire. Le Rassemblement national a notamment été condamné pour escroquerie aux dépens de l’État, abus de biens sociaux, abus de confiance et recel et blanchiment dans l’affaire des kits de campagne de 2012. Il a écopé d’une amende de 250 000 euros. Un jugement confirmé le 19 juin dernier par la Cour de cassation.
D’autres condamnations pourraient également tomber prochainement. “En septembre devrait s’ouvrir à Paris le procès de Marine Le Pen et de 24 autres personnes accusées d’avoir détourné des millions d’euros de fonds du Parlement européen pour financer les activités de son parti en France”, rappelle The Times. Le quotidien britannique précise que “Le Pen, qui a confié l’année dernière la direction des affaires courantes de son parti à son jeune protégé Jordan Bardella, nie tous les faits reprochés et dénonce un procès politique.”
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