Mattis minimise l'impact de la démission de Flynn pour l'Europe

Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis (photo), a relativisé mardi l'impact de la démission du conseiller présidentiel à la sécurité nationale Michael Flynn sur son déplacement en Europe en vue d'une rencontre avec les pays de l'Otan. /Photo prise le 12 janvier 2017/REUTERS/Jonathan Ernst

BRUXELLES (Reuters) - Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a relativisé mardi l'impact de la démission du conseiller présidentiel à la sécurité nationale Michael Flynn sur son déplacement en Europe en vue d'une rencontre avec les pays de l'Otan. "Franchement, cela n'a pas d'impact. Je n'ai bien sûr pas changé la raison pour laquelle je me rendais là-bas. Cela ne change absolument pas mon message", a dit James Mattis à la presse peu de temps avant l'atterrissage de son avion à Bruxelles. Le secrétaire à la Défense a salué l'importance de l'Otan mais a précisé que l'alliance devait s'adapter aux défis posés par la Russie. Interrogé sur la démission de Michael Flynn lundi, il a précisé qu'il travaillerait avec son remplaçant qui il soit. Flynn a été contraint au départ après des révélations sur une conversation qu'il a eue avec l'ambassadeur russe aux Etats-Unis à propos d'une éventuelle levée des sanctions contre la Russie une fois que l'administration Trump serait en place. Le département de la Justice avait prévenu depuis plusieurs semaines la Maison blanche que Michael Flynn constituait un maillon faible dans la chaîne politique et pouvait être l'objet d'un chantage pour ses contacts avec l'ambassadeur russe Sergueï Kislyak avant l'investiture de Trump. James Mattis a estimé que l'Otan devait s'adapter aux nouveaux défis posés par la Russie depuis 2014 et l'annexion de la Crimée qui a douché les espoirs de coopération avec Moscou. "2014 a été l'année de la douche écossaise. L'année où nos espoirs pour certaines formes de partenariat avec la Russie sont apparus comme impossibles", a dit Mattis, saluant l'Otan comme "l'alliance militaire la plus réussie de l'histoire". "Nous devons nous adapter et faire en sorte que le lien transatlantique demeure fort", a-t-il ajouté. Lors de son audition devant le Sénat en janvier, Mattis avait accusé le gouvernement russe de chercher à briser l'Otan. De son côté, Michael Flynn suscitait fréquemment l'étonnement parmi la haute administration américaine en raison de ses tentatives pour persuader Trump de la nécessité de réchauffer les relations entre Washington et Moscou. La démission de Flynn prive Donald Trump d'un des plus farouches partisans d'une attitude conciliante des Etats-Unis envers Vladimir Poutine. (Phil Stewart; Pierre Sérisier pour le service français)