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Matthew McConaughey s’érige en porte-parole des victimes d’Uvalde

Mardi 7 juin, l’acteur oscarisé Matthew McConaughey “arrivait en trombe à la Maison-Blanche, non sans avoir revêtu une veste et ses lunettes, pour une rencontre avec le président”, relate la journaliste Robin Givhan dans The Washington Post. Puis il s’est installé derrière un pupitre pour une conférence de presse au cours de laquelle il a livré “un plaidoyer pour le renforcement de la législation sur les armes, avec un charisme débordant et un accent texan non moins tonitruant”.

Connu dans le monde entier pour ses rôles dans Dallas Buyers Club (2013), Interstellar (2014) ou encore dans la première saison de la série True Dectective (2014), McConaughey avait signé, la veille, une tribune dans le quotidien local Austin American-Statesman. Il y rappelait ses racines dans la ville d’Uvalde, la ville du Texas où il est né et où un adolescent a tué 19 enfants et deux adultes dans une école primaire, le 24 mai.

Comme le rapporte le Washington Post, l’acteur – qui avait un temps songé à présenter sa candidature au poste de gouverneur du Texas, avant d’y renoncer – a expliqué devant la presse avoir rencontré plusieurs proches des victimes. Durant vingt minutes, “il a égrené les anecdotes poignantes sur les enfants morts dans la tuerie, sur leurs rêves et leurs passions. Il est venu avec des photos de ces victimes dans des moments de bonheur, mais aussi une parole bouleversante sur l’immense douleur de ces familles dont les enfants ‘n’ont pas seulement été tués, mais anéantis’” par l’arme utilisée.

À un moment, “Matthew McConaughey a demandé à son épouse [Camila Alves, présente lors de la conférence] de montrer les baskets montantes vertes, des Converse, que portait tous les jours Maite Rodriguez, 10 ans, rapporte The New York Times.

“‘Ses Converse, exactement comme celles-ci’, a raconté l’acteur, ‘sont la seule chose qui ait permis de l’identifier avec certitude après la tuerie’. Puis, frappant son pupitre : ‘Vous vous rendez compte ?’”

Un défenseur du port d’armes

S’il est venu à la Maison-Blanche, c’est que McConaughey parie sur le fait que les Américains aiment autant leurs célébrités qu’ils adorent leurs armes, commente la journaliste Robin Givhan, pour qui “son plaidoyer avait la grandiloquence et le phrasé propres à un acteur de talent, et rien de l’exaspération épuisée du survivant – le survivant qui n’en peut plus de s’entendre lancer en vain les mêmes sempiternels appels au contrôle des armes”.

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