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Matteo Renzi a perdu son pari

Plus de 60 % des électeurs italiens ont rejeté par référendum le projet de réforme constitutionnelle italienne, selon les sondages de sortie des urnes. Seuls quelque 40 % des suffrages l’ont soutenu. Le chef du gouvernement, Matteo Renzi, a promis de démissionner en cas de victoire du “non”. Un camouflet pour le Président du Conseil, d’autant plus que le taux de participation a dépassé les 57 %. Les partis de l’opposition ont immédiatement appelé le président du conseil à démissionner. De la droite classique aux populistes du mouvement 5 Etoiles (M5 S) ou de la Ligue du Nord, en passant par tous les extrêmes et même des “frondeurs” du Parti démocrate (PD) de M. Renzi, nombreux sont ceux qui ont fait campagne pour le “non” en dénonçant une trop forte concentration des pouvoirs dans les mains du chef du gouvernement. Le résultat de ce référendum, s’il se confirme, ouvre la voie à une crise politique en Italie avec le départ annoncé du chef du gouvernement, issu du Parti démocrate. L’objectif de Matteo Renzi était justement de limiter l’instabilité politique du pays avec une réduction drastique des pouvoirs du Sénat, une limitation des prérogatives des régions et la suppression des provinces, l‘équivalent des départements français.