Pour Matignon, les noms circulent, celui de Bernard Cazeneuve reste (et divise la gauche)
POLITIQUE - À chaque jour, sa nouvelle rumeur. Depuis les résultats des élections législatives, et alors qu’aucune majorité absolue n’existe à l’Assemblée nationale, la course pour Matignon ne manque pas de compétiteurs. De Xavier Bertrand, à Lucie Castets en passant par Gérard Larcher et Jean-Louis Borloo, de nombreux noms circulent, mais l’un d’entre eux revient régulièrement.
Dans la course à Matignon, le Premier ministre idéal de Macron n’existe pas
C’est en effet celui de l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, qui semble s’installer durablement. Un profil qui correspond au « portrait-robot » du chef de gouvernement attendu dans la situation actuelle, selon le président du MoDem François Bayrou ou encore l’ancien ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.
Une hypothèse embarrassante à gauche
Pourtant à gauche, et dans la famille politique de Bernard Cazeneuve, cette perspective divise… et embarrasse. Carole Delga, présidente de la région Occitanie qui est aussi un proche de l’ancien socialiste y voit un homme « en capacité de mener des politiques de gauche et de rassembler », comme elle l’assure ce jeudi 29 août sur TF1.
Or, ceux qui œuvrent à l’unité de la gauche au sein du Nouveau Front populaire n’entendent pas abandonner leur candidate, Lucie Castets. La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier décrit ce jeudi Bernard Cazeneuve comme quelqu’un qui incarne seulement « une partie d’un parti du Nouveau Front populaire. »
Du côté du Parti socialiste, la direction et les députés sont unanimes : en cas de nomination d’un Premier ministre qui poursuivrait la politique macroniste, le gouvernement serait immédiatement censuré. Et avec Bernard Cazeneuve à Matignon ? Les socialistes, déjà en proie à de nombreuses divisions, ne semblent pas alignés sur la stratégie à suivre.
Le dilemme semble toutefois en passe d’être résolu. Contacté par France 2, l’ancien Premier ministre a fermé la porte à un retour à Matignon. Emmanuel Macron « ne cherche pas un Premier ministre, il cherche un cocheur de cases. Je ne serai pas un cocheur de cases », a-t-il taclé, assurant ne pas avoir eu de contacts avec le président de la République.
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