En matière d’inclusivité du transport public, Tokyo a “une longueur d’avance” sur Paris
Au Japon, pays très francophile, Paris est souvent présentée avec des expressions comme hana no miyako (“capitale des fleurs”) ou geijutsu no miyako (“capitale de l’art”), qui donnent l’image d’une ville prospère, sophistiquée et progressiste.
Or, à presque dix jours de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qui commenceront pour les premiers le 26 juillet, le quotidien Mainichi publie un article qui révèle un aspect moins reluisant de la capitale française : le métro.
De fait, bien qu’étant le moyen de transport principal des 20 millions de touristes qui viennent chaque année des quatre coins du monde pour visiter la ville, le métro parisien est très peu accessible aux personnes handicapées à mobilité réduite. Paris compte 14 lignes de métro et plus de 300 stations, “mais seules les stations de la ligne 14, fraîchement construite, sont dotées d’ascenseur”, s’étonne le journal.
En comparaison avec Tokyo, le constat est sans appel. Treize lignes de métro, gérées par deux compagnies différentes, Tokyo Metro et Toei Subway, parcourent la capitale japonaise. Parmi les 180 arrêts administrés par Tokyo Metro, 177 sont dotés d’ascenseur. Et ce taux monte à 100 % dans les 106 stations qui relèvent de la gestion de Toei Subway.
“Selon Tokyo Metro, toutes ses stations étaient déjà accessibles aux personnes à mobilité réduite en 2014”, écrit le journal. “Certes, les Jeux paralympiques à Tokyo de 2021 ont joué un rôle [dans le développement de l’inclusivité du métro à Tokyo]. Mais les efforts qui avaient été faits avant étaient encore plus importants”, raconte un communiquant de l’entreprise au journal. “Tokyo a une longueur d’avance sur Paris en matière d’inclusivité du transport public”, ajoute le Mainichi Shimbun.
Ivanka Guillaume, une Française ayant séjourné à Tokyo et qui se déplace en fauteuil roulant, trouve donc le métro tokyoïte “excellent”. “Les Jeux olympiques et paralympiques sont une occasion spéciale pour mettre en avant des messages en faveur de la diversité et l’inclusivité, avance cette doctorante en sociologie citée par le journal. Néanmoins, ces compétitions ne durent pas longtemps, contrairement aux problèmes qui touchent le quotidien des personnes en situation de handicap. J’aimerais que des initiatives visant à mettre en place un transport public accessible à tous se répandent également en France.”
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