Maths au bac, brevet obligatoire… Anne Genetet prolonge le choc des savoirs de Gabriel Attal

La ministre de l’Éducation dévoile sa feuille de route après sa nomination. Elle reprend à son compte plusieurs mesures évoquées par l’ancien Premier ministre.

Students begin work at the start of the philosophy test as part of the baccalaureat exams, the first test session of the 2024 baccalaureate (high school graduation exam) at the Fustel de Coulanges high school in Strasbourg, eastern France, on June 18, 2024. (Photo by FREDERICK FLORIN / AFP)

ÉCOLE - Gabriel Attal avait lancé la première lame quand il était ministre l’Éducation. Il avait alors créé, par exemple, les groupes de niveaux au collège. Un an plus tard, sa successeur Anne Genetet dévoile, ce mardi 12 novembre, la suite de ce « choc des savoirs ».

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Et elle ne revient pas sur la mesure phare mise en place par l’ex-Premier ministre en sixième et en cinquième mais elle limite la généralisation pour la suite. Les élèves de quatrième et de troisième seront mélangés une heure par semaine, pour des groupes de français ou de mathématiques en alternance chaque semaine.

Anne Genetet relance aussi une annonce faite par son prédécesseur : obliger les collégiens à obtenir le brevet pour passer en seconde. Ce sera le cas en juin 2027, sans quoi les élèves devront redoubler leur troisième, aller en CAP-BEP ou dans une classe passerelle pour une sorte de remise à niveau avant de suivre le processus classique. En juin 2024, 14 % des candidats n’avaient pas eu leur brevet.

La ministre de l’Éducation annonce aussi un changement pour les candidats au bac, déjà prévu par Gabriel Attal : ils devront passer une épreuve anticipée de mathématiques en première comme c’est déjà le cas pour le français. Ceux qui suivent l’option maths passeront une seconde épreuve en terminale.

En mathématiques toujours, mais beaucoup plus tôt dans la scolarité, Anne Genetet veut changer les programmes. Ce sera le cas dès la rentrée 2025 du CP à la sixième. « Je vous donne un exemple, explique la ministre à l’AFP. On introduisait jusqu’à présent la notion de fraction seulement en CM1. C’est beaucoup trop tard. Un enfant, même en CE1, sait à quoi correspond une demi-baguette. Nous avancerons donc l’apprentissage des fractions et des nombres décimaux dès le CE1 pour renforcer les automatismes en mathématiques. »

Ces changements dans les programmes concerneront aussi le français puis en 2026, ce sera le cas pour le français, les maths et les langues vivantes au collège. Enfin la ministre annonce le financement par l’État de l’achat des manuels scolaires dans les réseaux d’éducation prioritaire et dans les petites communes rurales.