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Match présidentiel en Islande

Olafur Ragnar Grimsson, président de l'Islande depuis 1996 et de nouveau candidat, à Saint-Etienne pour le premier match de l'Euro que ses «Strakarnir okkar» (surnom de l'équipe nationale de foot) ont disputé face au Portugal (1-1), le 14 juin.

Les Islandais élisent ce samedi un président de la République, appelé à incarner le renouvellement de la vie politique du pays après le scandale des Panama papers.

Ils ont manifesté en rêvant de balancer leurs bananes et leurs casseroles dans la face de leur classe politique mouillée dans les Panama Papers. Pendant plus d’une semaine en avril, ils se sont massés devant le Parlement de Reykjavik comme lors du krach qui avait mis le pays à genoux en 2008-2009. Ils ont eu la peau de leur Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson, à la tête d’une coalition entre le Parti du progrès (libéral, de centre droit) et le Parti de l’indépendance (conservateur). Mais les Islandais iront-ils voter ce samedi, jour de présidentielle ?

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«Mais tous les Islandais sont à Paris. Je me demande bien qui va aller aux urnes», badine Michel Sallé, docteur en sciences politiques spécialiste de l’Islande (1). «Oui c’est important la présidentielle. Mais je suis venu en France pour le match Islande-Autriche. Et je vais rester», enchaîne Orn Ulfar Sævarsson, publicitaire. «Je dois me secouer pour penser à cette élection, confie le romancier et poète Eirikur Orn Norddahl (2). En ce moment, il n’y a guère de place pour autre chose que le football. La victoire de notre équipe contre l’Autriche m’a mis les nerfs à vif. Je n’arrive toujours pas à croire que nous sommes en huitièmes de finale. Et tout le pays est comme moi. En panique. Et en train d’essayer d’avoir des billets pour Paris et le match de lundi. Si tout le monde oublie de voter, on saura pourquoi…»

Les Islandais auraient-ils été maraboutés par les crampons des «Strákarnir okkar» («nos garçons»), surnom de leur équipe de foot, sorte de petit Poucet des glaces qui chahute l’Euro ? Ce petit pays (329 000 habitants au compteur) très éruptif accuse-t-il une forme de ramollissement politique après la colère de ces derniers mois ? Décryptage.

Voter, voter, mais pourquoi voter ?

D’accord, dans (...)

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