Le Mat, le Diable et le Monde : aux origines du tarot astrologique
C’est lors d’une retraite chamanique que Guglielmo Foffani a eu une épiphanie.
“Je me suis rendu compte que les cartes de tarot correspondent, de manière très naturelle, aux différentes étapes de la méthode scientifique”, raconte cet ingénieur dans un ouvrage sur les liens entre le tarot et la science.
À l’occasion de l’exposition “La torre invertida. El tarot como forma y símbolo” (“La Tour inversée : le tarot comme forme et comme symbole”), à Madrid, El País remonte aux origines du tarot astrologique. Et le quotidien espagnol s’intéresse à la fascination suscitée par “le mystère et la beauté [des cartes] comme le Mat, le Diable et le Pendu”.
“On ignore complètement à quoi servait le tarot à l’origine : peut-être qu’on
s’en servait pour jouer aux cartes et qu’il faisait partie de la dot.”
Le quotidien espagnol “El País”
L’histoire du tarot astrologique commence à l’aube de la Renaissance italienne.
“L’imaginaire reprend la symbolique des défilés de chars entourés de musiciens et de chorégraphes, qui portaient la représentation allégorique d’une des vertus, appelée ‘triomphe’”, retrace Pilar Soler, commissaire de cette exposition qui explore les liens entre le tarot et l’art contemporain.
“Au début, on l’appelait ‘le jeu du triomphe’, d’où l’origine de cartes comme la Tempérance, la Justice et la Force”, ajoute Pilar Soler.
Le tarot peut être compris comme le voyage d’un héros.
“Il raconte les aventures de la première carte, le Mat, pour atteindre la dernière, le Monde”, explique le quotidien espagnol.
“Il peut être interprété comme un voyage initiatique, un chemin spirituel semblable à l’ascension de l’âme jusqu’à sa fusion avec l’Un (une vision purement néoplatonicienne).”
“Les cartes de tarot sont un objet extraordinaire, dont l’étude fait appel à de nombreuses disciplines, qu’elles soient ésotériques ou exotériques.”
L’historien Pedro Ortega Ventureira
au quotidien espagnol “El País”
C’est au XVIIIe siècle que son usage ésotérique se déploie, avant de connaître un nouveau souffle à l’aube du XXe siècle.