Massacre au Soudan du Sud

Des civils sud-soudanais attendent à Joda de pouvoir passer au Soudan, pour fuir le conflit, le 19 avril.

Les troupes du camp de l'ancien vice-président Riek Machar ont massacré mi-avril des centaines de civils sur des bases ethniques, annonce l'ONU.

Les troupes du camp de l’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar, qui affrontent depuis mi-décembre l’armée gouvernementale, ont massacré mi-avril des centaines de civils sur des bases ethniques, dans la localité pétrolifère de Bentiu, a annoncé l’ONU lundi.

Les forces pro-Machar ont notamment tué plus de 200 personnes dans une mosquée et plusieurs autres dans une église, des bâtiments évacués de l’ONU et à l’hôpital de Bentiu, capitale de l’Etat pétrolifère et septentrional d’Unité, reprise le 15 avril aux troupes fidèles au président sud-soudanais Salva Kiir, a affirmé l’ONU dans un communiqué.

Quand les troupes de Riek Machar «ont pris Bentiu (...) elles ont fouillé un certain nombre d’endroits où des centaines de civils sud-soudanais et étrangers avaient trouvé refuge et ont tué des centaines de ces civils après avoir établi leur appartenance ethnique ou leur nationalité», a explique la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss).

Au conflit issu d’une lutte interne au régime entre Salva Kiir et Riek Machar, se greffent de vieux antagonismes ethniques entre peuple Dinka et Nuer dont sont respectivement issus les deux hommes, trouvant notamment leurs racines dans la guerre civile soudanaise contre Khartoum (1983-2005) ayant débouché sur l’indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011.

Réfugiés dans l'église

Les combats, qui ont fait des milliers de morts depuis le début du conflit le 15 décembre, s’accompagnent régulièrement de massacres à caractère ethnique. «Plus de 200 civils semblent avoir été tués et plus de 400 blessés dans (une) mosquée» où des centaines de personnes avaient trouvé refuge, selon la Minuss qui affirme que les forces pro-Machar ont «séparé des individus de certaines nationalités ou groupes ethniques et les ont mis en sécurité, tandis que les autres ont été tués».

«A l’hôpital de (...)

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