Yahoo Actualités Marzieh Hamidi, taekwondoïste afghane réfugiée en France, témoigne de menaces de mort et se dit en « danger »
AFGHANISTAN - Elle a fui son pays pour être en sécurité, mais même depuis la France, sa vie est « en danger ». Marzieh Hamidi, taekwondoïste afghane a quitté son pays en 2021 à l’arrivée au pouvoir des Talibans et s’est réfugiée en France. Depuis, elle dénonce sans relâche la politique que subissent les femmes afghanes.
C’est désormais sa voix que l’on cherche à faire taire. L’athlète de 22 ans est la cible d’une très violente campagne de harcèlement et reçoit des milliers de menaces de mort. Elle a annoncé porter plainte pour menaces de viol et de mort réitérées, cyberharcèlement et appels téléphoniques malveillants.
Invitée sur le plateau de Franceinfo ce mercredi 4 septembre, Marzieh Hamidi, plusieurs fois médaillée dans sa discipline en Afghanistan, a dit, par l’intermédiaire d’une interprète, avoir reçu plus de 3000 appels de menaces de viol et de mort en provenance du monde entier. « On va vous tuer, on va vous violer, vous ne pouvez pas représenter les femmes afghanes », la menace-t-on, selon elle.
« Qui va prendre soin de moi ? »
« Malheureusement, je ne savais pas que s’exprimer, lutter contre le terrorisme allait mettre ma vie en danger. Je ne peux pas rentrer chez moi », déplore la jeune femme qui précise que ces appels viennent d’Afghanistan mais pas seulement : du Pakistan, de l’Iran, beaucoup de la France, d’Allemagne, d’Asie, d’Amérique et de « beaucoup de pays européens ».
« J’ai très peur, je n’ai pas quitté mon pays pour me retrouver dans une situation où je suis de nouveau en danger », poursuit-elle, précisant qu’il s’agit ici d’une opération spécifiquement coordonnée par les talibans.
Marzieh Hamidi a dit également sa colère contre le gouvernement français, alors qu’elle est « obligée de se cacher » en plein cœur de Paris, « en plein cœur de l’Europe ». « Qui va prendre soin de moi, jeune femme qui lutte contre le terrorisme ? », s’interroge-t-elle.
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