Martinique: un troisième mort en marge des mobilisations contre la vie chère, selon la procureure

Invitée de France Inter, ce vendredi 11 octobre, la procureure de la République en Martinique, Clarisse Taron, a annoncé que trois personnes sont mortes depuis le début des mobilisations contre la vie chère sur l'île.

Les mobilisations se poursuivent en Martinique contre la vie chère. En marge des manifestations, trois personnes sont mortes, selon le dernier bilan dressé par la procureure de la République en Martinique, Clarisse Taron sur France Inter. "On a eu cette nuit deux motards, peut-être faisant partie des manifestants, tués dans un accident de la circulation alors qu'ils prenaient la rocade à contre-sens. Sans compter un autre meurtre", détaille-t-elle.

Selon la procureure, la victime de l'homicide est un homme de 20 ans tué par balle sur la commune du Robert, à l'est de l'île, dans la nuit de mercredi à jeudi, tout près d'un magasin vandalisé. À ce stade, l'hypothèse d'un tir des forces de l'ordre n'est pas privilégiée par le parquet. L'auteur n'a pour l'heure pas été identifié.

Malgré l'instauration d'un couvre-feu nocturne, la situation reste tendue en Martinique. "L'île est mise à sac, il y a des pillages, il y a des dégradations, avec 500 voitures brûlées", dans la nuit de mercredi à jeudi, a déclaré Clarisse Taron.

"Nous sommes de nouveau dans une période très difficile", a-t-elle déploré.

La procureure compte "probablement pas loin de 100 procédures nouvelles" et "50 procédures de garde à vue". Si les tensions se sont d'abord déclarées au quartier Sainte-Thérèse à Fort-de-France, il y a désormais une "atteinte de tout le territoire".

La Martinique est en proie depuis septembre à une mobilisation contre la vie chère initiée par un mouvement baptisé Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), qui a dégénéré avec des violences urbaines.

Article original publié sur BFMTV.com