En Martinique, de nouveaux affrontements et des barrages malgré l’accord sur la vie chère

Un Carrefour brûlé en Martinique lors des manifestations contre la vie chère le 17 octobre 2024.
PHILIPPE LOPEZ / AFP Un Carrefour brûlé en Martinique lors des manifestations contre la vie chère le 17 octobre 2024.

MARTINIQUE - Ce n’est pas fini. En Martinique, la nuit du dimanche 20 à ce lundi 21 octobre a été marquée par de nouvelles violences urbaines, la préfecture signalant une « douzaine de barrages » érigés, une station-service « pillée » et un blessé parmi les forces de l’ordre, avant une journée de blocages contre la vie chère.

Martinique : un accord signé pour baisser les prix, mais la mobilisation se poursuit

« Depuis 3h du matin, une centaine d’individus cagoulés, se prétendant aux avants-postes d’un “mouvement citoyen”, ont tenté de “bloquer la Martinique” », a écrit sur Facebook la préfecture de cette île française des Caraïbes, théâtre depuis début septembre d’une mobilisation émaillée de violences.

« Ils ont été rejoints vers 6h par deux cents individus, eux aussi cagoulés, sur plusieurs endroits du territoire », a poursuivi cette même source, évoquant une « douzaine de barrages ». « Ces “blocages” ont été immédiatement levés par la force publique qui a de nouveau essuyé des jets de projectiles et déplore un blessé », a détaillé la préfecture.

Une personne interpelée

« Une station service a été pillée et un individu a été interpellé », a-t-elle assuré, indiquant « deux blocages » toujours actifs qui seront « dispersés dans la matinée par les forces de l’ordre » (dans l’après-midi heure de Paris). Les nuits précédentes s’étaient pourtant traduites par une relative accalmie.

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Cette recrudescence de violences intervient avant une nouvelle journée de blocages ce lundi sur l’ensemble de ce territoire de quelque 350.000 habitants, à l’appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC).

Mercredi soir, ce collectif citoyen, en pointe dans la mobilisation contre la vie chère, avait refusé de signer un accord pour faire baisser les prix d’environ 6.000 produits alimentaires de « 20% en moyenne ». Ce protocole avait notamment été signé par le préfet, les distributeurs et la Collectivité territoriale de Martinique.

Un accord insuffisant pour le RPPRAC

De son côté, le RPPRAC avait estimé ce nombre de produits concernés insuffisants dans un territoire où les prix de l’alimentaire s’affichent 40% plus élevés que dans l’Hexagone. Le collectif avait appelé à poursuivre le mouvement, mobilisant environ 2.000 personnes samedi.

Après un premier couvre-feu partiel mis en place du 18 au 26 septembre pour contenir les émeutes, le préfet a décrété de nouvelles interdictions de déplacement nocturne sur l’ensemble du territoire à compter du 10 octobre. Ces mesures étaient en vigueur jusqu’à lundi matin et ont été prolongées jusqu’au 28 octobre.

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