En Martinique, les manifestations contre la vie chère tournent à la violence

“Les tensions en Nouvelle-Calédonie, qui se prolongent dans le temps, se sont maintenant déplacées vers la Martinique”, écrit le journal espagnol El Periódico. Après l’archipel de l’océan Indien, c’est l’île de l’océan Pacifique, également territoire ultramarin de la France, qui en proie à une flambée de violences.

Lundi 7 octobre, un affrontement entre les forces de l’ordre et un groupe de manifestants dans la commune du Lamentin, près de Fort-de-France, est venu raviver la contestation à peine éteinte en Martinique. “Les manifestations avaient commencé en septembre dernier pour demander un alignement des prix des denrées alimentaires sur ceux pratiqués en métropole, où les produits peuvent être jusqu’à 40 % moins cher”, rappelle le site de la BBC.

Le 20 septembre, un couvre-feu avait déjà été mis en place sur l’île jusqu’au 26 septembre, à la suite de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre en marge de protestations contre le coût de la vie. Après un relatif retour au calme dans les semaines qui ont suivi, le mouvement, mené par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), a pris une tournure plus violente ces derniers jours. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme de 20 ans est mort en marge d’un pillage et un autre, âgé de 30 ans, a été grièvement blessé par balle.

Nouveau couvre-feu

Des nombreuses barricades ont été érigées dans les rues et sur les routes, des magasins ont été pillés et des véhicules incendiés un peu partout sur l’île. “Les magasins sont cassés parce qu’on a cassé le portefeuille du peuple”, a déclaré le président du RPPRAC, Rodrigue Petitot.

Jeudi 10 octobre, un nouveau couvre-feu et une interdiction de manifester ont été déclarés par le préfet de l’île. Mais le soir même, une cinquantaine d’individus ont envahi la piste de l’aéroport de Fort-de-France, dont les abords sont devenus l’épicentre de la contestation.

L’aéroport a été fermé et plusieurs vols déroutés vers la Guadeloupe. Dans la nuit de jeudi à vendredi 11 octobre, de nouvelles violences ont été signalées malgré le couvre-feu. La police a procédé à 32 interpellations, et 12 personnes ont été blessées.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :