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En Martinique, l'invasion de sargasses se poursuit

Sur cette photo, la plage de Cosmy, à La Trinité, au Nord-Est de la Martinique, le 18 août 2015.

Depuis plusieurs années, des tonnes d'algues brunes s'échouent sur la façade Est de l'archipel caribéen, comme à la Martinique, qui reste démunie face au problème.

Du sable mais plus seulement, l’odeur d’œuf pourri ne trompe pas. La côte Atlantique ainsi que le sud de la Martinique n’ont pas été épargnés par l’invasion d’algues sargasses qui touche toute la façade Est des Caraïbes, du Mexique à la Barbade en passant par la République dominicaine et les Antilles françaises. Observé pour la première fois en 2011, le phénomène s’est intensifié depuis 2014, pour atteindre des records cette année. Après avoir échoué sur les plages, les algues en décomposition produisent plusieurs gaz, dont du sulfure d’hydrogène (H2S), dangereux pour la santé.

D’où viennent ces algues?

Plusieurs hypothèses ont été mises en avant. Ces algues ont donné leur nom à la mer des Sargasses, située dans l’Atlantique Nord, au nord-Est de l’archipel caribéen, mais les Sargassum fluitans et Sargassum natans qui échouent aujourd’hui par tonnes dans les Caraïbes ne viennent pas de cette mer.

«Ces algues semblent arriver plutôt du sud de l’archipel caribéen», indique Pascal Saffache, Professeur des Universités en géographie basé en Martinique. «Il a été observé au Nord du Brésil un important banc de sargasses, 8000 km de long sur 120 km de large. Cette prolifération s’expliquerait par une présence importante de nutriments dans l’eau, en partie liée à la présence de l’homme, qui contribuent à la prolifération des algues», dit le chercheur. Le courant nord équatorial se charge ensuite de remonter ces algues vers les Antilles. La présence actuelle, au-dessus de la mer Caraïbe, d’une brume de sable en provenance du Sahara, contribue au maintien des sargasses puisqu’elle transporte des nutriments dont se nourrissent les algues.

Les sargasses sont-elles dangereuses ?

L’arrivée massive des sargasses sur les zones côtières représente à la fois un problème sanitaire et économique. Le sulfure d’hydrogène (...)

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