Martinique: le couvre-feu nocturne va être levé ce mardi matin
"Pour les communes de Case Pilote, de Fort-de-France, du Lamentin, de Saint-Joseph et de Schoelcher, le couvre-feu prendra fin ce mardi 5 novembre à 5 heures" (10 heures à Paris), a annoncé la préfecture ce lundi 4 novembre.
Le couvre-feu de minuit à 5 heures qui était toujours en vigueur à Fort-de-France et dans quatre autres communes de Martinique sera levé dès ce mardi 5 novembre au matin en raison de l'amélioration de la situation sur l'île, a annoncé la préfecture ce lundi 4 novembre.
"Après une semaine sans violences urbaines ni barrages, ayant permis aux Martiniquais de profiter de la fête de la Toussaint, le préfet de la Martinique a décidé de lever l'ensemble des mesures de police administrative appliquées depuis plusieurs semaines sur le territoire", a indiqué la préfecture dans un communiqué.
L'interdiction d'achat, de vente ou de transport de carburant, de produits pétroliers, inflammables ou explosifs qui était toujours en vigueur sur toute l'île a elle aussi été levée.
Les services de l'État restent "mobilisés"
"Cette décision n'affecte en rien la mobilisation des services de l'État et des forces de sécurité, qui travaillent à maintenir le calme partout sur l'île", précise le communiqué.
Depuis septembre, la Martinique est touchée par un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré avec des émeutes urbaines et des violences, essentiellement nocturnes.
Après un premier couvre-feu partiel, mis en place du 18 au 26 septembre pour contenir les émeutes, le préfet avait arrêté de nouvelles interdictions de déplacement nocturne sur l'ensemble du territoire à compter du 10 octobre, à la suite d'une reprise des violences. Fin octobre, le couvre-feu avait été limité à Fort-de-France et quatre communes de sa périphérie.
Les négociations découlant de la mobilisation, réunissant élus locaux, services de l'État, acteurs économiques et militants, ont débouché sur un accord pour faire baisser les prix d'environ 6.000 produits alimentaires de "20% en moyenne" mais le mouvement à l'origine de la mobilisation a refusé de le signer, jugeant insuffisant le nombre de produits concernés.