En Martinique, la contestation contre la vie chère gagne du terrain

Depuis début septembre, la Martinique est secouée par un mouvement de contestation contre la vie chère. Lors de ces rassemblements pacifiques, une nouvelle fois éclipsés par des violences urbaines dans la nuit de mardi à mercredi, les manifestants demandent un alignement des prix sur ceux appliqués en métropole. Un couvre-feu partiel a été décrété mercredi soir.

Voitures incendiées, barricades enflammées... Depuis quelques jours, Fort-de-France, chef-lieu de la Martinique, est le théâtre de barrages et de violences nocturnes dans un contexte de mobilisation contre la vie chère. Un couvre-feu a été décrété dès mercredi 18 septembre au soir dans certains quartiers de Fort-de-France après une nouvelle nuit de violences urbaines.

À l’origine, la contestation vise un enjeu stratégique : la distribution alimentaire dans cette région française d'outre-mer. Le Grand Port de la Martinique, point d'entrée et de sortie de 98 % des marchandises du territoire, est paralysé par des actions de protestation depuis le 1er septembre.

De son côté, Alain-Pierre, retraité, confie vivre "dans le minimum", redoutant chaque imprévu qui pourrait mettre en péril son budget serré. Gaël, père de cinq enfants, est lui aussi confronté à des difficultés financières. Malgré son emploi en intérim de conducteur d’engin, il se retrouve régulièrement à découvert. "Je ne peux pas offrir à mes enfants les activités qu'ils aimeraient", déplore-t-il.

“Sentiment d'injustice et de colère"

“Certains jeunes se sentent exclus et mal insérés dans la société, ce qui peut accentuer les tensions sociales et expliquer en partie cette délinquance”, analyse l’économiste.


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