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Martin Hirsch reconnaît des erreurs d'organisation à Cochin

Le directeur général des hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch a écarté mardi la piste d'une faute individuelle dans la mort inexpliquée d'une sexagénaire à l'hôpital Cochin, à Paris, tout en reconnaissant l'existence d'erreurs d'organisation. /Photo d'archives/REUTERS/

PARIS (Reuters) - Le directeur général des hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch a écarté mardi la piste d'une faute individuelle dans la mort inexpliquée d'une sexagénaire à l'hôpital Cochin, à Paris, tout en reconnaissant l'existence d'erreurs d'organisation. La ministre de la Santé Marisol Touraine avait demandé la semaine dernière aux hôpitaux de Paris de faire toute la "lumière dans les meilleurs délais" après le décès d'une patiente de 61 ans le 15 février dernier. Cette femme, victime d'un arrêt cardiaque, avait été conduite aux urgences par les pompiers pour une plaie au pied, à la suite d'une chute sans signe de gravité. "A ma connaissance de l'enquête, il n'y a pas de faute individuelle qui justifierait des sanctions individuelles", a déclaré Martin Hirsch sur France Inter. "Il y a des erreurs d'organisations suffisamment graves pour qu'on prenne des corrections, pour qu'on les prenne au sérieux et qu'on rende des comptes." "Oui, il y a des choses qui n'ont pas fonctionné comme elles devraient", a-t-il ajouté. "On va améliorer Cochin, on ne va pas lâcher Cochin, on ne va pas lâcher ce service". Les résultats de l'enquête interne ouverte par l'AP-HP devraient être connus d'ici la fin de la semaine. L'affaire a relancé le débat sur la saturation des services d'urgence, en particulier après la fermeture de celui de l'hôpital parisien de l'Hôtel-Dieu. "Il est clair qu'il n'y avait pas de faute individuelle", a dit Christophe Prudhomme, médecin urgentiste de la fédération Santé-CGT, sur i>TELE. "Ce dysfonctionnement était prévisible et on regrette que Martin Hirsch ne le découvre qu'une semaine après l'accident". "Une des causes de ce dysfonctionnement c'est la concentration des patients sur un nombre de sites très limité qui a été aggravée par la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu", a-t-il ajouté. (Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)