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Marseille : la mosquée d’une des figures du salafisme en France fermée

La mosquée As-Sounna, à Marseille le 1er décembre 2017

La préfecture des Bouches-du-Rhône ferme pour six mois la mosqué As Sounna, dirigée par l’imam El Hadi Doudi.

C’est un coup très dur porté à la mouvance salafiste en France. La préfecture des Bouches-du-Rhône a ordonné la fermeture pour six mois, à partir de jeudi de la mosquée As Sounna, l’une des plus importantes situées dans le centre-ville de Marseille. Au-delà même de la cité phocéenne, le lieu de culte est très renommé à cause de la personnalité et de la notoriété de son imam. Arrivé d’Algérie en 1981, El Hadi Doudi a été l’un des introducteurs du salafisme en France, demeurant l’une de ses références.

Pour motiver sa décision, la préfecture des Bouches-du-Rhône invoque des prêches qui légitiment «le djihad armé et la mise à mort des adultères et des apostats».

«On attendait depuis longtemps cette décision», a commenté, mardi, à l’AFP, le vice-président du CRCM (Conseil régional du culte musulman), Abderrahmane Ghoul. «On l’a averti, on a essayé de le convaincre mais malheureusement il n’écoute pas», a-t-il ajouté.

Depuis l’instauration de l’état d’urgence, une vingtaine de mosquées ont fait l’objet d’arrêtés de fermeture. La nouvelle loi antiterroriste, adoptée en octobre, a élargi les possibilités de fermeture des lieux de culte.

La mise en cause directe d’El Hadi Doudi risque de provoquer des remous au sein de la mouvance salafiste française. Il est régulièrement présenté comme la principale figure du salafisme dit quiétiste, c’est-à-dire apolitique et qui a toujours pris garde à se démarquer du terrorisme islamique.

Avec une dizaine d’autres personnalités, il avait signé, en novembre 2015, un communiqué condamnant les attentats qui avaient frappé Paris et le Stade de France à Saint-Denis.

La décision de la préfecture des Bouches-de-Rhône laisse préfigurer une sévérité accrue des autorités à l’égard de ce courant ultrafondamentaliste de l’islam.



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