A Marseille, les employés d'un McDonald's luttent pour sauver un «lieu de vie»

Au fast-food de Saint-Barthélemy, plusieurs salariés ont une réelle ancienneté, loin du turnover habituel des McDo.

Depuis trois mois, les salariés d'un fast-food des quartiers nord se mobilisent pour empêcher un projet de reprise qu'il considèrent comme une manœuvre pour liquider leur restaurant. Le tribunal doit examiner leur recours lundi matin.

Au menu ce vendredi soir, merguez grillées sur la terrasse et frites achetées dans un snack du coin. Ça se passe comme ça au Mc Donald’s de Saint-Barthélemy. Depuis le 7 août, on ne sert plus de hamburgers dans cet établissement du nord de Marseille, posté sur un rond-point noyé dans les travaux de la future rocade marseillaise, dite «la L2». Désormais, deux agents de sécurité mandatés par le patron refoulent les clients perdus à l’entrée du parking. Les merguez sont pour les employés du fast-food, qui occupent l’établissement en attendant que la justice se penche sur leur cas.

Ce lundi, le juge des référés doit examiner, à la demande du comité d’entreprise, l’annulation de la procédure d’information-consultation des salariés qui avait abouti à la fermeture de l’établissement. Une échéance cruciale après trois mois de bras de fer pour empêcher la transformation de leur McDo en fast-food «halal asiatique».

«On est un peu le village gaulois !»

Le 11 mai, Jean-Pierre Brochiero, propriétaire de six restaurants McDonald’s dans la région, annonce à ses troupes la cession de ses établissements. Cinq d’entre eux seraient transférés à un autre gros franchisé local. Quant au restaurant de Saint-Barthélemy, qui emploie 77 salariés, il serait cédé à la société Hali Food & Co. Un «projet de la dernière chance», soutient le franchisé pour un établissement qui cumule, selon lui, «plus de 3,3 millions de pertes depuis 2009». De fait, le fast-food a subi de plein fouet les travaux de la L2, qui doivent se terminer prochainement. De quoi motiver le repreneur, qui «croit beaucoup dans la restauration ethnique» dans un «quartier à forte concentration musulmane», croit bon de préciser le franchisé dans une lettre adressée à ses troupes en juin. (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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