A Marseille, un Edouard Philippe arrangeant face aux départements

Edouard Philippe au théâtre de la Criée, vendredi à Marseille.

Au congrès des départements, vendredi, le Premier ministre a donné des «pistes de négociations», notamment sur les dépenses sociales et la prise en charge des migrants mineurs non accompagnés, sans satisfaire totalement les exigences des élus.

«Le compte n’y est pas», mais… Le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), Dominique Bussereau, s’est montré réservé après la visite d’Edouard Philippe au congrès de son organisation, vendredi à Marseille. «Nous avons des pistes de négociations, mais pas de solution de fond», a jugé le président (LR) de la Charente-Maritime. Tout en se félicitant que le Premier ministre «ne soit pas venu dire niet» aux exigeantes revendications des départements. Un constat somme toute encourageant pour Edouard Philippe, sorti nettement plus critiqué du congrès des régions, quelques semaines plus tôt.

Le Premier ministre était attendu «comme le loup blanc» par une salle «en pleine forme» : c’est par cet avertissement que l’a accueilli Dominique Bussereau au théâtre de la Criée, sur le vieux port de Marseille. Un terrain risqué pour l’ex-maire du Havre : à la dégradation générale des relations entre l’Etat et les collectivités, depuis cet été, s’ajoutaient en effet les exigences spécifiques des départements, rappelées lors du congrès par une motion adoptée à l’unanimité.

Fonds d’urgence

Premier point dur : les allocations individuelles de solidarité, comme le RSA, dont les départements assurent le règlement depuis 2004. Une compensation financière est bien versée par l’Etat, mais son montant ne suit pas la hausse régulière des sommes dues. «Il manque 43% chaque année», a déploré Dominique Bussereau vendredi. Autre sujet : les migrants mineurs non accompagnés, pour lesquels les départements réclament une prise en charge «totale» par l’Etat, plutôt que par eux-mêmes.

«J’entends vos demandes», leur a répondu Edouard Philippe depuis la tribune. Concernant les dépenses sociales, le Premier ministre a promis qu’un «fonds d’urgence», (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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