Marseille : un couple soupçonné d'avoir séquestré un homme de 93 ans

Sombre affaire de séquestration à Marseille (Photo : GERARD JULIEN/AFP via Getty Images)

Une jeune femme d’une vingtaine d’années et un homme de 30 ans ont été mis en examen à Marseille, pour la séquestration présumée, en avril, d’un homme de 93 ans, décédé depuis.

Une sombre affaire. Suite à une enquête la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône, un couple a été arrêté le 27 mai à la gare Saint-Charles de Marseille, alors qu’il s’apprêtait à quitter la ville. La jeune femme âgée d’une vingtaine d’années et son compagnon âgé de 30 ans sont soupçonnés d’avoir séquestré et cambriolé un homme de 93 ans.

“Ils lui ont fait vivre cet enfer pour un iMac et 140 euros en liquide”

Selon La Provence, les faits se seraient déroulés le 17 avril dans le 8e arrondissement de la cité phocéenne. Le quotidien régional rapporte que le vieil homme a été abordé par la suspecte alors qu’il rentrait des courses. Celle-ci lui a proposé ses services en tant que femme de ménage. Malgré la réponse négative, elle l’a ensuite suivi et a réussi à s’introduire chez lui.

Sur place, la jeune femme a ensuite faire entrer son compagnon en le faisant passer par une petite fenêtre. Piégé chez lui, le vieil homme a ensuite été menacé (La Provence évoque un cutter brandi par le suspect), violenté et ligoté. “Ils lui ont fait vivre cet enfer pour un butin constitué d’un ordinateur iMac, revendu à Noailles dans la foulée, et de 140 euros en liquide”, raconte le commissaire divisionnaire en charge de l’enquête.

Aucun lien juridique direct entre la séquestration et le décès de la victime 15 jours plus tard

Le couple a ensuite quitté les lieux. Tombé inconscient au cours de sa séquestration, le nonagénaire a réussi à alerter ses voisins à son réveil. Après le dépôt de plainte, une enquête a été ouverte, mais le vieil homme n’en aura pas connu l’issue, puisqu’il est décédé le 2 mai dernier. Pour l’heure, aucun lien juridique direct n’a pu être établi entre ce décès et la séquestration subie deux semaines plus tôt, précise le quotidien régional.

Identifiés grâce à des analyses ADN dans l’appartement de la victime, la suspecte et son compagnon étaient sans domicile fixe, ce qui explique que la police a mis du temps à les retrouver. Finalement interpellés il y a quelques jours, ils sont, selon La Provence, “passés aux aveux pendant leur garde à vue”. Le couple a ensuite été mis en examen et écroué pour “séquestration sans libération ayant servi à la commission d’un crime”.