A Marseille, les cheminots veulent casser «la prévisibilité» de la grève

A la gare Saint-Charles de Marseille, le 13 avril.

Sans aller jusqu'à la grève illimitée, les agents mobilisés cherchent le moyen d'augmenter la pression sur le gouvernement, au-delà des deux jours non travaillés sur cinq.

Les quelques mètres de rail ont été posés en milieu de matinée sur l’une des routes menant à la gare Saint-Charles. Une action signée par les cheminots grévistes du service équipement, qui prennent le temps de contempler leur œuvre. Un pneu brûle encore, sous le regard indifférent des policiers, tandis que les grévistes remontent progressivement en direction de leurs assemblées générales respectives. Certaines n’auront pas lieu, en cette cinquième séquence de grève de quarante-huit heures : au petit matin, le gros des troupes, mené par la CGT, est parti occuper la plupart des péages routiers de la région pour une opération «gratuité», doublée de distributions de tracts aux automobilistes.

Ce matin, à Saint-Charles, seuls les sédentaires ont maintenu leur réunion. Gilbert Dhamelincourt, drapeau FO au poing, tente d’apaiser ses camarades. La veille, lors d’une AG interservices improvisée, certains cheminots ont interpellé les dirigeants syndicaux sur la pertinence de la grève intermittente. Si le personnel roulant est toujours fortement mobilisé – le trafic reste quasi bloqué à Marseille – le taux de grévistes s’effrite un peu. Ne faut-il pas corser le rapport de force, aller au-delà du calendrier ? «Les grèves perlées, ça peut fonctionner, mais que si tu casses la prévisibilité», tente d’argumenter un cheminot face à Gilbert Dhamelincourt, partisan du combat sur le long terme. «Rien n’empêche de changer le calendrier, concède le délégué FO… Mais il faut que ce soit décidé nationalement. Et puis tu demandes si "durer, c’est gagner", mais est-ce que la grève illimitée, c’est gagné ?»

Fourmis dans les jambes

L’illimité, ce n’est plus ce qu’espère Frédéric Michel, le délégué SUD Rail. «On ne remet pas en cause la stratégie, soutient-il devant la cinquantaine d’agents. Mais les (...)

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