A Marseille, les cheminots débattent d'un durcissement de la grève

A la gare Saint-Charles, le 4 avril.

Peu de trains circulaient mercredi à Marseille, où l'on compte de 60 à 65% de cheminots grévistes. Dans les AG, SUD Rail défend l'idée d'une grève reconductible. Mais ça ne prend pas.

Adi, le gérant du café, n’est pas là ce matin. C’est Catherine qui officie au comptoir posté dans le hall de la gare Saint-Charles. Baromètre grève du jour : «Bah c’est toujours vide, hein…» souffle la serveuse. A Marseille, au démarrage de la quatrième séquence de grève des cheminots, la plupart des trains sont en rade. Ce matin, Jean-François Trestard, directeur régional de la communication, a enfilé le gilet rouge «SNCF assistance» pour orienter les quelques rares passagers. «On est à 60-65% de grévistes, les roulants étant encore les plus mobilisés, relève-t-il. Il y a quand même un peu plus de trains qui circulent, mais ça reste difficile…»

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En effet, à l’autre bout du quai, où les cheminots commencent à arriver pour assister aux assemblées générales, la motivation ne faiblit pas. «Bien sûr que ça va, pire que le premier jour !» s’exclame une gréviste en claquant la bise à Frédéric Michel, le délégué SUD Rail. A Paris, les cheminots de la gare du Nord sont partis en grève reconductible. Mais à Marseille, l’idée – qu’il défend – ne prend pas encore. «Ils ont beau raconter à la télé que le mouvement s’effrite, on est toujours aussi déterminés», soutient Frédéric Michel. «Mais en face, l’Assemblée nationale a voté hier la loi, le gouvernement est toujours droit dans ses bottes.» Sans s’opposer aux 48 heures de grève, SUD Rail veut durcir l’action. «On pense à une première étape : appeler à prolonger les 48 heures de grève le 20. Si c’est pas le 20, on le proposera aussi le 25. Il faut casser cet aspect prévisible et organisable du mouvement !»

«Il faut se rapprocher des autres luttes»

A quelques mètres de là, un camarade SUD tente de faire passer le message lors d’une AG de mécanos : «On (...)

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