Marseille, cas d'école pour le dédoublement des CP et des CE1

A l'école Saint-Louis-Consolat de Marseille, en février 2016.

La deuxième ville de France, confrontée au délabrement de ses écoles qui plus est en zone d'éducation prioritaire, alerte.

«On ne peut pas dédoubler les classes à l’infini», a prévenu le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, lors d’une conférence de presse sur la prochaine rentrée. La mesure de dédoublement des CP et des CE1 en éducation prioritaire – engagement phare du Président Macron pendant la présidentielle – pourrait bloquer dans son déploiement dans la deuxième ville de France.

Jusqu’ici, Jean-Claude Gaudin avait joué le jeu : 84% des classes de CP en REP+ ont été physiquement dédoublées (en deux classes). Mais là, le maire cale : 65% de l’ensemble des CP et des CE1 (en REP et REP+) le seront à la rentrée. «Nous sommes la ville de France qui compte le plus d’écoles en éducation prioritaire, ce qui pose une difficulté supplémentaire», argumente Jean-Claude Gaudin.

Il y a un autre souci. L’état de délabrement d’une partie des écoles, que Libération avait dénoncé en 2016, avec des locaux mal entretenus et trop exigus. L’entretien et la construction des bâtiments scolaires sont du ressort des municipalités. Il y a plusieurs mois, face aux critiques récurrentes de la part de l’opposition et des parents d’élèves, le maire avait annoncé la démolition de 28 établissements scolaires et la construction de 34 nouvelles écoles d’ici 2021… en recourant à des partenariats public-privé (PPP).

En pratique ? Recourir à un PPP veut dire que la municipalité confie la totalité du projet, du financement à la construction, à des entreprises privées. En contrepartie, elle devra verser des loyers, d’environ 41 millions d’euros par an, pendant vingt-cinq ans, soit un coût total de 1,04 milliard d’euros. «Ce projet de PPP privera également l’économie locale de plus d’un milliard d’euros de commandes publiques, et rendra impossible toute évolution des écoles pendant plus de vingt-cinq ans !» dénonce l’opposition, qui se bagarre depuis des mois.

Le financement de ce projet d’un (...)

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