Marisol Touraine, une santé de fer

Paris, le 11 décembre 2014. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes COMMANDE N° 2014-1637 ACCORDWEB

Touchée par les attaques personnelles lancées à l’Assemblée nationale ou dans les manifestations, la ministre défend fermement sa loi, contre la «radicalisation d’une petite frange du monde médical».

Solide comme un roc. Certes fatiguée, mais sans états d’âme. Ce jour-là (mercredi 25 mars), à quelques heures du débat sur son projet de loi santé, Marisol Touraine se montre confiante. Dans son bureau du ministère, toute de marron vêtue, ayant délaissé ses tenues de couleurs qu’elle adore, la ministre de la Santé se dit même sereine. «C’est une loi de gauche. J’ai le soutien complet du président de la République et du Premier ministre, le tiers payant est un engagement du Président. Et on va entrer dans un débat parlementaire où les clivages droite-gauche vont se réaffirmer.» Même les perspectives de ces heures de débats sans fin à l’Assemblée nationale ne la rebutent pas. «Vous savez, j’ai été parlementaire, j’aime le Parlement, j’y ai passé des années. Et si on peut être lassé, au début, des déclarations générales des uns et des autres, le débat en lui-même, autour des amendements, est quelque chose que j’aime bien. En tout cas, je ne le redoute pas.»

«Ce que je n’ai pas supporté, ce sont les injures»

Etonnante Marisol Touraine ! Elle est toujours debout, militante, combattante, alors qu’elle sort de plusieurs semaines d’affrontements avec le monde de la santé. Et des rumeurs, faisant état de l’agacement de l’Elysée sur sa gestion trop froide du conflit, se sont faites insistantes. Elle s’en moque : «Les conflits ne me gênent pas. Ce que je n’ai pas supporté, ce sont les injures et surtout la vulgarité», résume-t-elle, encore touchée par ces banderoles ou ces slogans dans les manifestations, où elle était enfermée sous un préservatif et caricaturée sous le sigle de MST. Pour le reste, la ministre semble reconnaître que c’est le prix du métier. De fait, Marisol Touraine est, d’abord, une politique. C’est sa formation et son expérience : elle est agrégée en sciences éco, (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Bon sens
Repères. Santé. Réforme
L'essentiel
«On valorise trop l’acte de soin face à la prévention»
La loi Touraine aux bons soins des députés