Marion Maréchal-Le Pen réfléchit encore pour Paca

Marion Maréchal-Le Pen, investie comme tête de liste Front national dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en vue des élections de décembre, dit avoir demandé un délai de réflexion en raison du conflit qui oppose sa tante Marine et son grand-père Jean-Marie Le Pen, ce dernier l'ayant "adoubée". /Photo prise le 4 mai 2015/REUTERS/Philippe Wojazer

PARIS (Reuters) - Marion Maréchal-Le Pen, investie comme tête de liste Front national dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) en vue des élections régionales de décembre, dit avoir demandé un délai de réflexion en raison du conflit qui oppose sa tante Marine et son grand-père Jean-Marie Le Pen, ce dernier l'ayant "adoubée". Suspendu de son statut d'adhérent du FN lundi soir après des propos réitérés sur les chambres à gaz nazies notamment, Jean-Marie Le Pen avait renoncé à briguer l'investiture en Paca et ne tarit pas d'éloge sur sa petite-fille. Dans un entretien au Figaro.fr, mardi, Marion Maréchal dit ne pas vouloir être au coeur du conflit et redouter être "prise en otage" par Jean-Marie Le Pen dont les dernières réactions, notamment lundi lors du bureau politique du FN, l'ont, dit-elle, "choquée". "J'ai demandé un délai de réflexion au bureau politique concernant ma candidature en Paca. Mon choix n'est absolument pas un soutien apporté au président d'honneur", dit la député du Vaucluse. "Compte tenu de l'ambiance du bureau politique et de l'aggravation du conflit, je ne voudrais pas que tout cela puisse nuire, d'une manière ou d'une autre, à la candidature en Paca", poursuit Marion Maréchal-Le Pen. "Le conflit actuel pouvant prendre une teneur particulière, notamment dans les fédérations locales du Sud, une candidature plus neutre serait peut-être préférable dans l'intérêt du mouvement (...) Je ne souhaite pas être prise en otage par Jean-Marie Le Pen, en particulier." Après sa suspension à titre conservatoire, Jean-Marie Le Pen a dit ne pas souhaiter que sa fille Marine rencontre un succès à la présidentielle de 2017, a déclaré la "répudier" et l'a invitée à changer de nom. (Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)