Marion Maréchal annonce la création de son nouveau parti, voué à soutenir le RN

Marion Marechal à Bordeaux le 15 mai 2024.
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Marion Marechal à Bordeaux le 15 mai 2024.

POLITIQUE - L’extrême droite française compte une nouvelle chapelle. Et c’est Marion Maréchal, en rupture de ban avec Reconquête et Éric Zemmour depuis le psychodrame des élections législatives, qui est à la manœuvre. Dans une interview accordée au Figaro ce lundi 7 octobre, l’eurodéputée confirme qu’elle lance sa propre boutique, baptisée : Identité-Libertés.

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« Mon objectif est de travailler à une coalition structurée aux côtés de Marine Le Pen, de Jordan Bardella, d’Éric Ciotti », pose d’emblée l’ancienne députée du Vaucluse, qui entend porter une « droite civilisationnelle qui soit à la fois antiwoke, antiassistanat et antiracket fiscal ». Une sorte de force d’appoint qui viendrait en renfort du Rassemblement national. Marion Maréchal annonce par ailleurs qu’elle soutiendra désormais sa tante Marine Le Pen, qu’elle désigne comme étant « la candidate naturelle du camp national ».

Ambitionnant de s’adresser aux « orphelins de droite, comme ceux qui ont cru en Philippe de Villiers ou François Fillon », l’eurodéputée annonce que ses trois collègues qui ont rompu avec Éric Zemmour, Guillaume Peltier, Nicolas Bay et Laurence Trochu, font partie de l’aventure. Tout comme les députés Thibaut Monnier, Anne Sicard et Eddy Casterman, élus avec le soutien du RN dans le cadre de l’accord scellé lors des élections législatives.

« Trahison »

Un positionnement inspiré de Giorgia Meloni en Italie, qui est très proche de celui d’Éric Zemmour. Ce que ne renie par Marion Maréchal, qui évoque un désaccord stratégique avec le fondateur de Reconquête. « J’avais rejoint Éric Zemmour en 2022 sur la promesse de l’union des droites, position que je défendais déjà quand j’étais au Front national. Mais durant les européennes, la direction de Reconquête souhaitait faire de Jordan Bardella notre principal adversaire quand je souhaitais m’attaquer d’abord à la gauche », déplore Marion Maréchal, qui juge que la « promesse d’union a été définitivement reniée quand ils ont fait le choix de présenter un maximum de candidats face à la coalition RN-Ciotti ».

Depuis son départ fracassant de Reconquête, les cadres du parti zemmouriste ne cessent de dénoncer la « trahison » commise par Marion Maréchal. Des accusations que le lancement de ce nouveau parti, prônant lui aussi l’union des droites tout en proposant une nouvelle offre politique, ne devrait que renforcer.

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